Queens Of The Stone Age – ‘In Times New Roman…’

Queens Of The Stone Age – ‘In Times New Roman…’

Album / Matador / 16.06.2023
Rock

Il semblerait que ce bon vieux Josh Homme ait eu besoin de noyer dans l’énergie du rock tous les soucis accumulés depuis 2017 et la sortie de Villains. Secoué ces dernières années par la pandémie, la perte de quelques-uns de ses amis les plus chers (Mark Lanegan, Taylor Hawkins, Anthony Bourdain), mais aussi par un divorce électrique avec Brody Dalle et des problèmes de santé tout récemment révélés, le frontman s’est manifestement jeté à corps perdu dans des influences heavy retrouvées, six ans après avoir confié ses élans groovy au producteur Mark Ronson.

Pourtant composé des mêmes musiciens, Queens Of The Stone Age a cette fois opté pour une ambiance bien différente qui nous ramènerait presque dix (voire vingt) ans en arrière, alors que le groupe n’essayait pas encore de s’écarter de la voie qu’il avait lui même tracé jusque-là avec brio. Ainsi, dès l’entame Obscenery, les cinq contractent les muscles, quelques part entre velléités pop et brutalité retrouvée permettant à la voix de Josh Homme de s’offrir quelques belles nouvelles envolées, et aux guitares de dégainer soli et riffs aiguisés. Certes, les tubes d’antan sont loin, pourtant le collectif prouve avec Paper Machete et Emotion Sickness, deux des premiers singles dévoilés, qu’il peut encore compter sur quelques sérieuses dispositions. En attestent également le refrain un peu esseulé de Negative Space, le groove énergique de What The Peephole Say, voire le clin d’oeil oriental du surprenant Sicily, dont les atouts respectifs devraient logiquement nourrir la nouvelle setlist.

A ce titre, et loin de présager le pire pour autant, In Times New Roman… rejoint la horde d’albums prévisibles alternant coups d’éclat et morceaux dispensables en manque de jus (Time & Place, Made to Parade, Carnavoyeur) depuis que les Queens Of The Stone Age courent inlassablement après les monuments qu’ils ont signé à leurs débuts. Ça ne fait plus l’ombre d’un doute : ce ventre mou dans lequel le groupe semble se complaire, il va falloir apprendre à s’en contenter. Quitte à s’ennuyer.

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE

Paper Machete, Negative Space, Emotion Sickness


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