Laurent Garnier – « The Cloud Making Machine »

31 Jan 05 Laurent Garnier – « The Cloud Making Machine »

[Album]
31/01/2005
(FCom/Pias)

Le voici enfin, ce nouvel album de Laurent Garnier, tant attendu, déjà encensé ou décrié avant même sa sortie. Ce disque suit bien l’évolution musicale de son auteur, et évolue dans la même ambiance que le mix PBB dans son coffret « Excess Luggage ». Parcours logique d’un passionné de musiques trop souvent cantonné au « juste Techno », mais qui a toujours su offrir bien plus que ça tout au long de sa carrière

On ne dira pas « album de la maturité » tant ce terme s’emploie bêtement et à tout va, mais plus une nouvelle étape d’un homme qui maintenant aspire à une vie familiale et aborde une période où les doutes, les angoisses, les joies, les projets sont tout autres. Finalement bien plus qu’une évolution musicale, cet album symbolise celle de la vie et des années qui passent. Et du Warpien « 9.01-9.06 », au funky « First Reaction V2 » chanté par Sangoma, en passant par « Barbiturik Blues » avec Bugge Wesseltoft (que l’on retrouve sur plusieurs morceaux d’ailleurs) ou « Huis Clos » avec Dhafer Youssef (excellent joueur d’oud qui a produit sur des labels tel ENJA), c’est tout un voyage que nous offre Laurent Garnier, au plus profond de ses émotions. On notera aussi le très stoogien « I Wanna Be Waiting For My Plane » où le terminator techno, Scan X, nous fait part de ses aptitudes à la guitare; le très Chicago « Controlling The House » (car on ne se refait pas) qui cartonne déjà sur nombre de dancefloors; sans oublier « Jeux d’Enfants » qui peut trouver son influence dans certaines productions d’Aphex Twin mariant avec brio comptines et sonorités barrées

En conclusion, tous ceux pour qui la techno sans un bon boom boom ne vaut pas la peine d’être écoutée, ne trouveront certainement rien d’intéressant ici et peuvent passer leur chemin. Les autres jetteront une oreille sur cet album, aimeront ou non, mais ne pourront sûrement pas rester insensibles à l’univers plus intime que nous dévoile ici Laurent Garnier. En tous cas un disque recommandé.

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