Two Door Cinema Club – « Beacon »

Two Door Cinema Club – « Beacon »

td180Album
(Cooperative/Kitsuné)
03/09/2012
Indie pop

Il y a trois ans, on pensait que Kitsuné nous vantait son nouveau poulain avec le manque d’objectivité tout naturel d’un label. Un an plus tard, on se laissait pourtant bluffer par l’excellent « Tourist History » tout en émettant quelques doutes sur la capacité de Two Door Cinema Club à rééditer l’exploit d’aligner à l’avenir autant de tubes sur un même album. En 2012, ils sont un million à se l’être offert, poussant le trio britannique parmi le gratin de la pop music ou les places se monnayent à prix d’or, et ou il possède désormais définitivement la sienne. Contre toute attente, « Beacon » vient même y sceller son fauteuil.

Et pour cause, alors qu’on aurait pu s’attendre à une pâle copie du précédent disque comme à une quelconque évolution à double tranchant, Kevin Baird, Alex Trimble et Sam Halliday ont remis toutes ces éventualités à plus tard, ont simplement décidé de rester les mêmes et de tenter l’impossible pari de doubler la mise. Ainsi, en confiant leurs nouvelles compositions à Jacknife Lee (producteur des Bloc Party, Weezer ou Blur), ils se sont offerts les moyens de leurs ambitions: au final, onze tubes tissant dans la constance un nouvel album à l’efficacité redoutable, jouant des coudes avec son prédécesseur quand beaucoup de groupes manquent le clou au moment de l’enfoncer. Certes, on pourra toujours leur reprocher de ne pas avoir pris beaucoup de risques, de souvent tirer les mêmes ficelles en laissant constamment la guitare broder ses petites notes aiguës autour d’une bonne ligne de basse… Toujours est-il que la recette fonctionne encore et que, l’overdose étant encore loin, Two Door Cinema Club n’a pas rechigné à l’idée de l’exploiter au maximum.

Du coup, au delà de quelques temps faibles (les cuivres au synthé de « Sun » qui trahissent comme une volonté de trop vouloir en faire, les choeurs de « The World Is Watching ») et d’un essoufflement indéniable en fin de course (« Settle », « Spring »), on siffle dés la deuxième écoute cette avalanche de refrains dont chaque mélodie semble couchée sur papier à musique avec une facilité aussi déconcertante que trompeuse tant il est certainement plus difficile qu’on le croit de taper ainsi dans le mille à répétition. A ce titre, « Wake Up », « Sleep Alone », « Pyramid », ou plus encore « Handshake » et « Someday » contribuent pleinement à faire de ce « Beacon » la réussite à laquelle on osait à peine croire. C’est ainsi: certains ont de l’alcool dans le sang, d’autres des tubes.

itunes16


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