Born Bad n’aura jamais besoin d’un concept pour exister

Born Bad n’aura jamais besoin d’un concept pour exister

Immuable figure de la rue Saint Sabin, la boutique Born Bad s’apprête à fêter ses 20 ans d’existence lors d’un vrombissant weekend qui, le temps de trois soirées, rassemblera figures tutélaires et jeunes pousses déchaînées, illustrant à merveille le grand écart qu’effectue le magasin depuis ses débuts. Au milieu des bacs de vinyles qui ont toujours su se renouveler, et des modes qui ont à peine effleuré ses fondations, Born Bad a toujours su évoluer et rassembler à son comptoir un public fidèle, séduit par l’identité marquée et les discussions passionnées autour d’un morceau ou d’un album. Pour retracer ce long cheminement, on est revenu avec Mark Adolf – batteur de Frustration et tenancier historique de la boutique – sur à peu près tous les aspects qui composent encore aujourd’hui ce petit lieu emblématique et irréductible.

Pour cette première question, je reviens en arrière, en 99 plus précisément : comment est-ce que tout démarre pour la boutique Born Bad ?

Mark Adolf : Pour la création, nous étions deux associés. J’avais même pas 30 ans et on ne savait pas trop quoi faire dans la vie. Je revenais d’Angleterre, j’avais eu des boulots à droite à gauche dans la restauration, Ivan avait bossé au Silence de la Rue. A l’époque, c’était une boutique qui avait une forte identité garage, punk, et hardcore. Il était vendeur là-bas pendant pas mal d’années, il avait donc déjà cette expérience. On était tous les deux des passionnés de musique, on faisait des groupes, on était déjà très actifs au sein de la scène, et on s’est dit qu’une boutique comme ça manquait à Paris. On s’est lancé et, en fait, ça a pris assez vite.

Quelles difficultés avez-vous rencontré au début ?

Ivan ayant déjà une bonne expérience, ça a été assez simple. Les deux premières années, j’ai dû bosser ailleurs le temps que ça marche suffisamment pour se sortir un salaire, ce qui était un peu chiant. J’étais un peu à mi-temps à la boutique et chez un autre truc à la con. Petit à petit, ça a évolué positivement : on a embauché une troisième personne, on a ouvert une boutique de fringue au bout de trois ans qui a bien marché aussi. On s’est développé rapidement.

Comment expliques-tu cette longévité 20 ans après ?

Je pense qu’on est assez atypique. Born Bad s’est fait une forte identité autour du garage et du punk, même si on vend aussi du jazz ou de la soul. On a toujours plein de groupes étrangers qui passent forcément acheter des disques, ou déposer les leurs. Je pense aussi qu’on a toujours fait partie de la scène via nos groupes, ça a toujours été très vivant. Aujourd’hui, ce n’est pas un lieu de pèlerinage, mais pas loin. Au début, on commandait énormément chez Crypt, un label allemand spécialisé garage punk, et il nous disait : ‘Vous êtes de loin notre meilleur client au monde‘. Et c’était le truc de référence dans le genre.
C’est peut être aussi parce que, à Paris, nous sommes les seuls sur ce créneau très pointu. Il y a beaucoup de boutiques qui ont ouvert ces derniers temps, mais elles ne sont pas forcément spécialisées, elles proposent des choses un peu plus larges, ou des concepts parce qu’il faut se démarquer. Elles n’ont pas cette forte identité, très ancrée. Je pense que ça fait partie de notre réussite. Sur cette scène, il y a beaucoup de gros acheteurs de disques, c’est un public fidèle et passionné qui aime les vinyles. Puis il y a toujours des étrangers qui repartent avec un bon paquet de vinyles. On est bien placé aussi, puis on a su évoluer, on n’est pas resté à vendre les mêmes vieux trucs. Je m’intéresse vachement à l’actualité musicale, aux nouveaux groupes, c’est un peu ça le fer de lance de la boutique. On a eu aussi beaucoup de disques d’occasion, des collectors, on joue un peu sur les deux tableaux.

Comment vois-tu l’évolution du quartier Bastille qu’on décrit souvent comme un épicentre du rock à Paris ? En est-il toujours un d’ailleurs, notamment après l’arrêt des concerts à la Méca ?

Ça reste toujours très vivant, c’est un quartier qui a beaucoup évolué. On a ouvert rue Keller parce qu’on cherchait un endroit ou il y avait déjà pas mal de boutiques sympas. A l’époque, il y avait d’autres disquaires, plus techno, des boutiques de manga, la boutique Rough Trade qui n’a pas duré longtemps, et une autre au bout de la rue. Bastille a toujours été le quartier des disquaires, tu as toujours eu ce phénomène de horde de jeunes qui venaient le samedi pour acheter des fringues et des disques. Il n’y a plus ça maintenant mais on a toujours eu des skins, des punks qui passaient. Quand la Méca a ouvert, c’était super parce qu’on connaissait les gens qui y bossaient, on y passait souvent des disques ou on y jouait, ça a créé un lien fort lien qu’on a encore aujourd’hui. Après je vieillis aussi, je traîne moins dans les bars. Il y a le Supersonic qui a une bonne programmation et qui est juste à côté. Ils font du bon boulot, c’est toujours cool pour les petits groupes. Puis la Méca va rouvrir à priori, ils vont se mettre aux normes, donc on croise les doigts.

Penses-tu que la boutique a eu une influence sur les jeunes, notamment ceux qui se sont mis à monter des groupes où des labels ?

Au bout de 20 ans, on ne se rend plus compte du temps qui passe. La clientèle évolue, des jeunes arrivent, il y a des anciens qu’on ne voit plus, ça se renouvelle d’année en année. Les jeunes que j’ai vu, ceux qui avait 16 ou 17 ans comme Froos (de Teenage Menopause) ou Alexis qui joue un peu avec La Femme, Forever Pavot… Eux, je continue de les voir au magasin, et ça fait près de 15 ans que je les connais. Ce sont des gens dont on est resté très proche, on se voit souvent, ils viennent faire des barbecues à la maison.
La boutique a eu une grosse influence. J’ai toujours fait des groupes, ceux qui bossaient au magasin faisaient partie de la scène garage, punk, rock’n’roll… Du coup, comme on prend aussi beaucoup de petites prods de cette scène là, les gens viennent mettre leurs disques en dépôt. On se voit, on joue ensemble, ça crée des liens forts. Et puis, au fur et à mesure des années, on reste en contact, on se revoit. Plein de jeunes sont venus pas mal d’années de suite, donc maintenant ils sont influencés par ce qu’on leur a conseillé.

Quelle évolution vois-tu dans les goûts des plus jeunes ?

L’évolution musicale, je l’ai constatée à la boutique. On a ouvert en 99 alors qu’on était principalement branchés rock’n’roll, punk et garage. On l’est toujours, du rockabilly des années 50 jusqu’au punk de 77. D’ailleurs, au moment de l’ouverture, le garage était en perte de vitesse par rapport à d’autres musique. On vendait plus de punk par exemple. Quelques années plus tard, au début des années 2000, le genre est revenu en force avec les Whites Stripes, les Black Lips et plus tard Ty Segall. C’était une nouvelle vague garage, mais pas du revival. Quand je parle de garage, je parle des groupes qui refont du 60’s punk mais avec un petit son pourri. C’est un terme qui ne veut plus rien dire maintenant : les mecs ont évolué, ont pris d’autres influences comme le psyché. Plus jeunes, on se faisait des cassettes, on avait dix disques et, pour connaître la musique, on y allait au pif, à la pochette, notre connaissance mettait plus de temps à se faire. Tous ces groupes arrivés dans les années 2000 étaient influencés par beaucoup d’autres choses.

Est-ce qu’ils ont aujourd’hui une vue d’ensemble plus élargie que toi à leur âge ?

Oui, c’est ce que je voulais dire. Nous, on était un peu plus cloisonnés : il y avait ceux qui écoutaient du punk, du hardcore, du rap, de la soul. Dans les années 80, c’était un peu des tribus. Quand moi j’étais jeune, on trouvait que le reste, c’était de la merde, et chacun avait sa musique. Maintenant, ça n’existe plus, les jeunes sont beaucoup plus ouverts, ils ne s’enferment pas dans un seul style, et c’est cool.

Et pour un disquaire, c’est facile de prendre le pli, de faire évoluer ses stocks de manière à se renouveler ?

Tu t’adaptes tout le temps, tous les mois, à ce qui sort. Il y a des groupes qui marchent une année, et moins l’année suivante alors que tu pensais que ça continuerait à fonctionner. A chaque fois que tu commandes un disque, tu te dis : ‘Celui là, est-ce que je prends une, 2, 10, 15, 20 copies ?‘. Ça évolue tout le temps et assez rapidement. On essaye de suivre, mais avec les oreilles. Ce qui est génial de nos jours, comparé aux disquaires des années 80, c’est que j’écoute les disques que je commande et, logiquement, je ne peux pas me planter. Avant tu recevais des feuilles de promo, des disques promos mais pas systématiquement. Tu y allais sur le nom du groupe, un peu à l’aveugle, tu te fiais aux chroniques sans avoir écouté, ce qui n’était pas évident. Tu te disais : ‘bon allez, ce groupe là est connu, il n’y a pas de raison’, et il s’avérait que c’était un album de merde. De nos jours, tout est écoutable. J’écoute systématiquement quelques morceaux, pas l’album en entier, pour voir le potentiel du groupe, du disque. C’est beaucoup plus facile, même s’il faut de bonnes oreilles. J’aime bien vendre ce que j’aime, donc quelque part on influence les gens qui viennent à Born Bad parce qu’on est enthousiaste. Ce que je n’aime pas, je n’arrive pas à le vendre. Puis, quand tu vends régulièrement à une personne, tu finis par connaitre ses goûts et il te fait confiance. On échange beaucoup sur la musique, c’est ça le métier de disquaire. On partage, on met le disque sur la platine et on commente chaque morceau.

Comment as-tu rencontré JB de Born Bad, et comment s’est faite la filiation entre la boutique et son label ?

Avec JB, on était déjà proche. On se connaissait très bien parce qu’on se voyait dans les mêmes concerts, il passait des disques dans des soirées, il venait à la boutique, on se voyait toutes les semaines. A l’époque, il bossait chez EMI. Puis il y a eu des restructurations, il est parti, il fallait bien qu’il fasse quelque chose, donc il s’est lancé avec son petit label. Nous, on avait déjà une belle aura avec la boutique qui marchait bien, et ce qu’on vendait correspondait à ses goûts. Il nous a demandé : ‘Je vais faire mon label, est-ce que je peux l’appeler Born Bad ?‘. On a dit oui, tout simplement, pas de contrat.

Au début, les gens pensaient que c’était le label de la boutique. Maintenant, ils pensent que c’est la boutique du label. Pour lui, au départ, ça a été bénéfique parce qu’un disque Born Bad, tout le monde savait d’où ça venait et à quoi ça correspondait. Il a sauté des étapes, et s’est imposé rapidement avec ce nom. C’était porteur pour nous d’avoir des bons disques étiquetés Born Bad au magasin, et c’était intéressant pour lui d’avoir tout de suite un endroit où les vendre rapidement. C’était un échange de bons procédés bénéfique pour tout le monde. Maintenant le label est bien installé, il a des sorties tous les un ou deux mois, et on en bénéficie forcément aussi : les gens viennent acheter des disques du label à la boutique, le nom porte.

L’évolution du label va bien aussi avec l’évolution de la boutique…

Oui, le label a beaucoup évolué. Ce qu’il sortait au début correspondait plus à l’identité de la boutique. Après, il s’est élargi à d’autres musiques qu’on ne faisait pas forcément, mais qui ont donné envie d’approfondir d’autres choses. Quand il a sorti Francis Bebey, je ne connaissais pas. Maintenant, on a un rayon africain gros comme ça. On a un bon rayon de musiques de films qu’on n’avait pas trop avant non plus. On s’influence beaucoup mutuellement : ils nous fait écouter des trucs, je lui donne mon avis.

Comment retraces-tu l’évolution du marché de la musique ?

J’ai commencé à écouter des disques à 15 ou 16 ans, je les achetais à la FNAC. A l’époque, il n’y avait pas de CDs. Puis j’ai découvert New Rose, Bondage, j’allais dans ces boutiques plus pointues. Quand le CD est arrivé, ça ne m’a pas touché, contrairement à beaucoup de gens de ma génération qui ont connu le vinyle et qui ont vendu leur collection pour se mettre à ce nouveau support. Quand on a ouvert en 99, on était des passionnés de vinyles, le CD ne nous parlait pas mais il fallait en faire un peu parce qu’on avait des clients qui en achetaient, même dans ces niches musicales. L’évolution, je la vois comme ça : chute du CD, le vinyle est revenu un petit peu, et la nouvelle évolution, c’est le streaming. Ça, je pense que ça doit avoir un impact sur les vinyles. Je connais des gens qui ont des abonnements et qui achètent moins. Il y a une facilité là-dedans, tu te demandes pourquoi acheter un disque à 15, 20 balles ? Certaines personnes achètent des disques depuis des décennies : ça s’accumule, il faut faire un peu de place chez toi, tu es un peu limité. Maintenant, la musique est accessible, tu payes 10 balles, et tu as tout ce que tu veux. Pour les groupes, ce n’est pas terrible, mais c’est un autre débat. Et pour les disquaires, je pense que ça va être dur aussi.

En 20 ans, tu as forcément fait des rencontres. Est-ce qu’il y en a qui t’ont marqué ?

Je pense à une bonne partie de mes meilleurs amis qui, au départ, ont été des clients du magasin. Je redis toujours la même chose, mais il s’agit de gens de groupes que j’aime beaucoup. Ils passent, tu échanges, tu vas les revoir jouer. Ce sont beaucoup de rencontres au sein de la même scène, certaines plus que d’autres. Mais après, chez les personnalités, on a eu Daniel Darc qui, sur la fin de sa vie, passait souvent à la boutique. Il était mal en point, mais c’était un super gars, très gentil, plein d’humour. Ça lui arrivait de passer tous les jours, ce qui pouvait être pénible en fin de journée (rires). Ce que j’en garde, ce sont avant tout les amitiés avec des gens que je vois toujours.

C’est aussi ce qui te donne envie de continuer ?

Ouais, et puis le fait de continuer à échanger sur la musique avec plein de gens cools. Il ne s’agit pas que de vendre. Quand tu aimes un truc, tu as les arguments, tu en discutes.

Pour l’organisation de la soirée des 20 ans, peux-tu présenter un peu les groupes qui vont jouer ? Vous proposez quelque chose de nouveau là, avec trois soirées d’anniversaire…

Pour les 10 ans, on avait organisé un festival au Trabendo, sur deux soirs. On avait fait venir les Mummies, un groupe garage américain déguisé en momies. Pour les 15 ans, on a fait ça à la Machine. Une très grosse soirée, comme il y a eu pour les 10 ans du label il y a 2 ans. C’était terrible, la salle était archi pleine, donc j’ai voulu rééditer pour les 20 ans. Comme JB avait fait ses 10 ans à la Machine comme moi, il a fallu trouver une autre salle, ce qui n’a pas été évident. Je n’ai pas réussi à trouver un endroit pour faire jouer plein de groupes toute la nuit. Du coup, on s’est dit qu’on allait faire plusieurs soirées dans plusieurs lieux différents. On a calé les Oh Sees, vu qu’ils jouaient au Bataclan, et on a organisé les deux autres soirées en fonction de ce concert.

Une à la Station, parce qu’on connaît bien les gens qui y bossent et que l’endroit est super. La capacité est quand même de 700 à 800 personnes à l’extérieur, avec une scène club à l’intérieur. Pour les groupes, j’ai suivi ce que j’aime, je me fais plaisir en essayant de faire plaisir au public. Il y a Arndales, un groupe anglais qui n’a jamais joué en dehors de la Grande Bretagne, avec des ancien Country Teasers et un Art Brut. Ils ont deux albums sur In The Red, c’est du post punk un peu robotique et froid. Le terme post punk, on l’utilise beaucoup ces dernières années. Moi, c’est ce que je vends le plus, ça marche très fort même si ça englobe beaucoup de choses. Je fais aussi jouer Ero Guro, un groupe belge tout nouveau qui a juste sorti deux 45 tours. C’est du punk rock très énervé, mais pas bas du front. C’est une découverte, avec une super énergie sur scène. Après on passe en mode club avec des trucs un peu plus ‘électroniques’. Il y a Maria Violenza qui a fait un super disque très varié, qu’on a beaucoup vendu à la boutique. Bracco, qui a aussi sorti un très bon album cette année avec lequel j’ai pris une claque. Je les ai vus à la Villette Sonique, ce sont des supers gars qui sont sur Le Turc Mécanique. Ce sont des disques qu’on défend beaucoup au magasin. Et puis il y a Succhiamo, le projet électronique et dark de Paula, la chanteuse de JC Satan. Je trouvais que ça collait pas mal à la deuxième partie de soirée.
Pour le dernier soir au Point Ephémère, c’est Le Prince Harry, un duo belge synthé punk avec deux gars que je connais très bien. Ils ont sorti des albums sur Teenage Menopause. Ce sont des gens que j’aime bien, autant personnellement que musicalement. Il y a aussi une découverte qui s’appelle Exek : encore du post punk, des australiens qui ont sorti un album sur Superior Viaduct. Il y a des morceaux plus expérimentaux, d’autres plus post punk, dans la veine de Total Control. Et le dernier, c’est Entracte Twist, un petit groupe de Paris qui a sorti un premier album terrible, avec plein d’influences, sur Requiem Pour Un Twister. Ils ont des morceaux chantés en français, d’autres où on dirait le Velvet. C’est un très bon disque.

Soirée du 5 septembre / Soirée du 6 septembre / Soirée du 7 septembre

BORN BAD RECORD SHOP – 11 rue Saint Sabin – 75011 PARIS
bornbad.fr

20 ANS x 20 MORCEAUX

HASIL ADKINS
Chicken Walk

Mark Adolf : Homme-orchestre et précurseur des one-man bands, il enregistre tout chez lui dans son home studio. Il sort ce 1er single en 1960, sûrement le premier disque ‘punk’. Compilé sur la série BORN BAD avec d’autres artistes obscurs repris par les Cramps. Cette série donnera le nom de la boutique BORN BAD qu’on ouvrira au siècle dernier, en 1999.

RUTH
Polaroïd/Roman/Photo

On redécouvre tous ces groupes synth-wave français méconnus des 80’s avec entre autre la sortie en 2006 de la compile bippp, mais aussi le superbe travail du label new-yorkais Minimal Wave qui va en faire une spécialité en rééditant Martin Dupont, Deux, Moderne, Philippe Laurent et tant d’autres.

BILLY CLARK WITH THE MASKMAN
Soul Party Pt.1

Le premier titre d’une des meilleures série de Soul, Buttshakers, sortie par un ami français : Yvan, DJ & guitariste dans les Dustaphonics. C’est une série que l’on distribue, et qui comprend 13 volumes à ce jour !

VITALIC
Poney

Début des années 2000, la boutique s’ouvre aux musiques électroniques. On prend tous une méga claque avec son premier EP. Avec The Hacker et David Caretta, c’est l’autre ‘french touch’ qu’on apprécie beaucoup !

A-FRAMES
Nobot

Groupe sous-estimé de Seattle. Du post-punk robotique et froid. Ils ont sorti deux albums sur SS-Records début 2000, ressortis plus tard sur Born Bad Records.

MAGNETIX
Time After Time

Duo garage-punk de Bordeaux qui officie depuis bientôt 20 ans. Ce sont des amis et des acteurs de la scène française, ils ont sillonné le monde et joué avec les meilleurs !

KICKBACK
Against the World

Groupe français influencé par la scène New-York hardcore. Des prestations violentes, sans concessions et provocatrices. On a organisé un festival de hardcore pour la fête de la musique en 2003. Devant la boutique ou ils ont joué, la rue était archi-blindée, y’a eu de la casse…

FRUSTRATION
Blind

Le groupe le plus lié à la boutique car j’y officie en tant que batteur. Egalement la première sortie du tout nouveau label Born Bad en 2006. Un des tubes du groupe qui le joue systématiquement en rappel de concert. Le titre sera utilisé dans le film La Guerre Est Déclarée de Valérie Donzelli.

TY SEGALL
The Drag

Morceau tiré de son premier album sorti en 2008. Le nouveau prodige et fer de lance de la scène garage-punk… On sentait déjà qu’il irait loin, et il a su évoluer en intégrant d’autres influences 70’s, Psyché ou Heavy, tout en sortant au moins un ou deux très bons albums par an !

REVEREND BEAT-MAN
I Belong to You

Leader des Monsters et du label Voodoo rhythm, personnage haut en couleur et prêcheur rock’n’roll-trash avec sa voix d’outre-tombe ! On entretient avec Reverend Beat-Man des relations privilégiées depuis plus de 20 ans, et c’est un des labels qu’on défend le plus au magasin.

THE MUMMIES
Stronger Than Dirt

LE groupe de garage ultime des 90’s, avec un son lo-fi revendiqué. Ils inventent le ‘budget rock’. Déguisés en momies, ils mettent le feu sur scène et insultent le public. On les a fait jouer en 2009 pour les 10 ans du shop. Un grand moment !

LA SOURIS DEGLINGUEE
Salue les Copains

Groupe culte de la scène punk-rock en France, gros following depuis bientôt 40 ans ! En 2009, on a fêté la release de leur album As-Tu Déjà Oublié? : des morceaux studio enregistrés en 1980 et restés aux oubliettes !

EDDY CURRENT SUPPRESSION RING
Get Up Morning

Leur premier album est sorti en 2006. Ils font office de précurseurs ou de grands frères de toute cette future vague post-punk australienne des années 2010, avec Shifters, Uv Race, Total Control ou autres Wireheads. Leur deuxième album Primary Colours a été plusieurs fois récompensé en tant que meilleur album de ‘rock’ indépendant.

THE CRAMPS
Garbageman

Sans doute le groupe qui représente le plus le style musical du magasin. Ils nous ont fait découvrir une tonne de groupes ou artistes obscurs des 50’s et 60’s devenus des références incontournables désormais au shop. La grande majorité de leur titres étaient des reprises. Voici ici une de leur rare compo qui est un de leurs meilleurs morceaux !

LA FEMME
Sur La Planche

Les gars passaient de temps en temps à la boutique et étaient fan des Cavaliers, un groupe surf de potes sorti sur Born Bad. On a vendu des centaines de leur premier maxi et premiers singles qui valent maintenant une fortune !

SLEAFORD MODS
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Découverts en 2014 avec l’album Austerity Dogs. On a depuis tissé des liens fort avec le groupe. Leur manager passait régulièrement faire le plein de disques, et Jason est venu au shop faire des dédicaces pour la sortie de leur dernier album.

URANIUM CLUB
Operation

Originaires de Minneapolis. Un des meilleurs groupes de ces 5 dernières années. Du post-punk sec et nerveux. On a du vendre 150 copies de leur premier album.

THE CHATS
Smoko

Groupe punk-rock australien emmené par un rouquin. Juvénile et tubesque ! Ils ont fait des millions de vues YouTube avec ce morceau, ce qui est assez incroyable pour un petit groupe !

THE RIP OFFS
Cops

Un des groupes fer de lance de la scène garage-punk lo-fi de San Francisco des années 90, déguisés en braqueurs de banque. Leur unique album a du se vendre à 10.000 copies. Le guitariste Jon Von est venu s’installer en France début 2000, près de la boutique à Bastille. Il est devenu très proche et on a fait quelques groupes ensemble : les Dragueurs, Four Slicks… Depuis, il est d’ailleurs bien plus français que nous tous !

PIERRE & BASTIEN
Cancer

Le meilleur groupe de punk-rock parisien (et français ?) de ces dernières années. De très bon textes, des gens proches, et malheureusement une tragédie qui est survenue il y a quelques mois avec la perte de leur guitariste parti bien trop jeune… Repose en paix Baptiste.


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