“Holy Fire”, le feu sacré, aussi chaud, fou, virevoltant et frénétique que les sujets qu’il anime et qui l’animent (“Prélude”). Celui qui les brûle autant qu’il les élève très haut à travers lui, portés très loin dans le sillon de ses vapeurs acres mais précieuses. Car Foals n’est rien d’autre qu’un tout de combustion et de régénérescence, un point d’orgue permanent, une vivante fragilité bras dessus bras dessous avec une audace assumée et une telle force d’évasion (“Out Of The Woods”).
On ne pourra pas dire que les frangins Orrall n'auront pas pris leur mal en patience. Laissant rugir son indie rock depuis 2001, auteur de pas moins de six albums qui n'auront pas manqué de faire de lui un sérieux outsider, Jeff The Brotherhood touche enfin du doigt une reconnaissance susceptible de l'emmener jouer des coudes au-delà de la blogosphère, là ou il a surtout convaincu jusque-là. Sa nouvelle arme: "Hypnotic Nights", un nouvel opus accueilli chez une major, et dont la production a été confié à Dan Auerbach (The Black Keys)
On a tous une copine comme Santi White. Un peu excentrique. Le genre de copine qui te papillonne autour tous les soirs de la semaine pour te convaincre d’aller danser plutôt que de finir ton bouquin. La copine qui, en révolte contre le terne et le banal, t’incite à mettre un sari sur un fuseau léopard avec un maquillage bleu flashy pour sortir faire la fête, encore. Santi White est une entraîneuse, une secoueuse de puces. Quand il s’agit d’écrire des tubes pop, c’est pareil
A chaque ligne qu'il ajoute à sa discographie, Paul Thomas Saunders enfonce le clou, confirme cet énorme potentiel qui force les critiques à s'accorder sur son futur prometteur. L'été dernier, "Lilac And Wisteria" - porté par un sidérant effet de surprise - alignait ainsi autant de perles folk qu'il pouvait en contenir, nous laissant même sur un frustrant goût de trop peu. Du coup, on attendait déjà impatiemment un premier album appelé à figurer dans les tops 2012 avant même qu'on en entende la moindre note. C'était sans compter sur l'application et la tête bien posée sur les épaules du jeune songwriter de Leeds
"Octahedron" a beau avoir sensiblement rectifié le tir il y a trois ans, on continue d'aborder chaque nouvel album de The Mars Volta comme une épreuve, presque un mauvais moment à passer quand il faut y aller d'une chronique. "Noctourniquet" ne fera donc pas exception à la règle, renforce même cette impression, rien que par son titre promettant, avant même qu'on l'écoute, de donner une nouvelle fois le tournis.
Une carrière d’acteur à la progression constante, des mémoires publiées il y a de cela quelques mois, autant d’indices qui laissaient présager un funeste sort pour le hip-hop du rappeur de Chicago dont il a écrit quelques jolies pages durant dix-huit ans de carrière. La gestation de cet album, en préparation depuis deux ans, en était la plus sure des démonstrations. Et pourtant, c’est juste avant les fêtes que ce neuvième long format surgit de nulle part, enfin bouclé par un Common retrouvé. Sous la bannière usée du sempiternel retour au source, ces douze titres illustrent les retrouvailles entre le MC et le producteur No.ID, déjà garant de la qualité de ses premiers disques.
Il y a six mois à peine, au détour d'une page web, nous tombions par le plus grand des hasards sur une session acoustique de Paul Thomas Saunders (voir ci-dessous), jeune songwritter de Leeds seulement âgé d'une vingtaine d'années. Le genre de clic imprévu qui vous met le crâne sans dessus-dessous, qui chamboule vos émotions. D'apparence introvertie et planqué derrière sa tignasse mal peignée, le gamin, armé d'une voix aussi puissante qu'émouvante, balançait une merveilleuse ballade folk ("Appointment In Samarra", au tracklisting de ce maxi) chatouillant sadiquement les glandes lacrymales.
Avec "Antidotes" en 2008, Foals sautait à pieds joints dans la flaque, et éclaboussait le petit monde musical de son math rock tendance cold wave, assez efficace pour faire tâche d'huile et convaincre le plus grand nombre qu'il pouvait être un des grands pontes de l'indie rock façon 21ème siècle. Un statut que le combo se devait de confirmer sur un deuxième opus logiquement annoncé comme un des évènements de cette année 2010.
Une facette moins mainstream du hip hop, plus engagée et surtout plus connectée à la réalité