PVT laisse une trace de son évolution en signant ”Homosapien”, transition impressionnante vers un horizon plus lumineux. Toujours là où on ne les attend pas, les Australiens changent de format, de structure et par la même occasion, de label. Explications.
Depuis le monument ''Church With No Magic'', PVT est à jamais associé à ces trois consonnes, uniques survivantes de leur patronyme déchu, Pivot. Lors de sa sortie, le moment de grâce était si remarquable qu'il était présomptueux, voire injuste, d'exiger une suite aussi sublime. Pis encore, seule une déception – somme toute logique – pouvait alors se dessiner pour son successeur. C'était sans compter le flegme du trio, peu soucieux des attentes qui le concernaient, et bien décidé à faire de ''Homosapien'' une nouvelle chrysalide.
Après avoir été emmerdé par un groupe américain sans intérêt, PIVOT change de nom, devient PVT et repart en tournée pour jouer son nouvel album "Church With No Magic" sur scène, là où sa musique prend définitivement toute son importance. Au coeur de l'ambiance intimiste dégagée par le Grand Mix de Tourcoing, le groupe nous reçoit à l'étage, juste avant d'envoyer leur matière psychédélique aux yeux et aux oreilles du public d'un Radar Festival à la programmation soignée. Richard et Laurence, les deux frères australiens, répondent aux questions qu'on se posait légitimement sur leur manière d'appréhender leurs concerts, sur la genèse de leur dernier excellent opus, sur les nouveaux chemins empruntés dans la composition, et sur cette pochette si mystérieuse...
Quand la sortie d'un disque coïncide avec le changement d'identité d'un groupe, il n'est pas rare que les attentes soient nombreuses autour de celui-ci. Pivot est mort, et son successeur - PVT - avait déjà suscité pas mal de buzz avant la sortie officielle de "Church With No Magic": la vidéo de l'excitant single "Window" tournait en boucle sur le web quand l'impatience de nombreux admirateurs atteignait son paroxysme.