Le Born Ruffians originel sort un nouvel album. Extraits.
Depuis dix ans, Born Ruffians n'a cessé de tâter différents terrains pop, a connu des départs puis des retours. C'est donc avec son line up d'origine qu'il sort 'Uncle, Duke & The Chief'
Depuis dix ans, Born Ruffians n'a cessé de tâter différents terrains pop, a connu des départs puis des retours. C'est donc avec son line up d'origine qu'il sort 'Uncle, Duke & The Chief'
Album / Paper Bag / 22.07.2014 Indie rock
Si, à première écoute, on peut supposer que les compositions de "Birthmarks" n’ont rien d’exceptionnellement originales, que les mélodies sont parfois convenues, que le chant est parfois trop sophistiqué, qu’il n’est pas à la hauteur de l’impeccable album solo de Luke Lalonde sorti il y a quelques semaines, il faut reconnaître tout de même que, dès la deuxième, le troisième album des canadiens de Born Ruffians finit par convaincre. D’abord parce ce que le trio, anciennement signé chez Warp, n’a rien perdu de sa fougue post-ado, mais surtout parce qu’il continue de prendre l’auditeur à rebrousse-poil.
Aligner seulement deux ou trois titres assez forts sur un album peut parfois se révéler à double tranchant: au pire on condamne le manque de consistance, au mieux on ne se souvient que de cela au moment ou déboule un deuxième disque comme "Death Dreams", successeur d'un "Meet Me At Munster Station" sorti en 2010 pour faire de PS I Love You une des plus belles surprises rock d'alors. Pourtant, le temps servant l'objectivité, force est d'avouer que ce premier long format du duo canadien reposait essentiellement sur l'imparable "Facelove", un peu aussi sur "Get Over": un rapide état des lieux qui fait donc relativement retomber l'enthousiasme au moment de s'attaquer à ce cru 2012.
Le rock des années 90 tendant aujourd'hui à reprendre sa place au détriment d'un revival 80 essoufflé, il semble que les duos rock, à mi-chemin entre grunge et garage, puissent enfin eux aussi entretenir l'espoir de faire parler d'eux. En effet, derrière la locomotive Japandroids qui n'en finit plus de se révéler convaincante, suivent d'innombrables paires de musiciens généreux parvenant à palier leur line up restreint par une énergie et un sens de la mélodie sans pli. Parmi les plus remarqués, Jeff The Brotherhood ou encore PS I Love You