Pond, quintet australien qui compte dans ses rangs trois musiciens de Tame Impala, sortira son cinquième album "Hobo Rocket" sur Modular à la fin du mois. A la fois sombre et brève, cette nouvelle salve de sept titres - au sein desquels on croise spoken word, rock psyché ou heavy rock - reflète l'intensité live d'un combo
En 2010 sortait "Innerspeaker", première vraie ligne discographique bluffante qui ressemblait à une machine à voyager dans les années 60. Avec cette arme musicale au poing, Tame Impala a logiquement attiré l'attention, récolté quelques trophées et nominations relativement prestigieuses. C'est fâcheux, mais il fallait s'y attendre: la bande essaye deux ans plus tard de revenir avec un deuxième premier album. Si "Lonerism" avait eu autant de cachet que son prédécesseur, on aurait pu lui déposer amicalement une deuxième couronne de lauriers sur le crâne, pour plaisirs psychédéliques rendus.
Il y a des hommes dont on envie la destinée, des musiciens dont on jalouse le talent. Jonathan Boulet est incontestablement de ceux là. Il y a trois ans, alors qu'il avait seulement 21 ans, l'Australien composait, interprétait, enregistrait et produisait seul dans le garage de ses parents un premier album éponyme qui convoquait ses multiples influences. De quoi ratisser large quand on sait que, lorsqu'il n'immortalise pas ses nombreuses idées sous son propre nom, il tient les baguettes du groupe rock Parades, ou la basse d'un combo power violence appelé Snakeface.
Il s'en est fallu de peu pour que Canyons ne se retrouve pas dans la liste de nos 25 révélations 2011. Comparé à juste titre à ses camarades australiens de Cut Copy, le duo a sorti début décembre son premier album “Keep your Dreams” chez Modular, après seulement deux EPs.
Pour maîtriser à ce point ce type de revival, les Cut Copy ont sans doute un téléphone à cadran dans le salon, une peluche de Grosquick dans leur chambre, et du Banga dans le frigo. Rien de tel en effet pour s'imprégner des années 80, et recracher un son fidèle à cet âge d'or de la musique avec une qualité de production contemporaine. Autoproduit, puis mixé par Ben H.Allen (Animal Collective, Gnarls Barkley), "Zonoscope" est le troisième album d'un groupe australien qui s'exporte plutôt bien hors de son continent. D'ailleurs, vous croiserez sûrement cet été leurs airs synth-pop et leurs chansons délicieusement disco. Cependant, aimer Cut Copy conditionne un tas de choses
Décidément, le kangourou cache de bons disques dans sa poche ventrale. Après PVT et The Temper Trap, c'est au tour de leurs colocataires australiens Tame Impala de débarquer, l'air de rien, sur le continent. Malgré une naïveté fraîche et assumée, "InnerSpeaker" est un premier album qui sonne comme le cinquième d'un groupe accompli. Les quatres musiciens ont envoyé au moins une oreille chacun dans une Delorean en direction des années 60, en sont revenus avec des disques de Jefferson Airplane ou King Crimson dans le coffre, pour les mélanger à leurs influences contemporaines