Mathias Stubø est le genre de mec qui pourrait finir un samedi soir chez Dechavanne pour y raconter sa vie antérieure. Car à moins d’y avoir vécu, comment un garçon né en 1992 peut-il être si fidèlement possédé par le pouvoir de la musique des années 70 et ses mutations? Heureusement, comme derrière tout phénomène surnaturel, la supercherie est là: à sa naissance, ses parents étaient non seulement férus de musique, mais aussi étudiants à l’Académie de Jazz de Norvège, et passaient en boucle les prouesses de Weather Report ou Chick Corea qui résonnaient déjà à travers la paroi ventrale maternelle.