Unwound en 10 titres et pas un de plus
Énième coup de projecteur sur la carrière d’Unwound, groupe culte du post hardcore noise des années 90.
Énième coup de projecteur sur la carrière d’Unwound, groupe culte du post hardcore noise des années 90.
Comme quoi, on peut s'appeler Chris Martin, ne pas squatter le haut des charts, ne pas remplir les stades, et se demander à chaque album si on ne ferait pas mieux d'aller bosser à l'usine. C'est un fait: durant leurs quatorze ans d'activité, le guitariste et ses acolytes de Kinski se sont souvent posés ces questions mais, à entendre cette nouvelle livraison attendue depuis six ans et la sortie de "Down Below It's Chaos", il ne fait aucun doute qu'ils y ont toujours bien répondu. Mieux, en mettant un terme aux belles années Sub Pop, le combo s'offre même un nouveau départ aux côtés d'un Kill Rock Stars certainement pas peu fier de compter "Cosy Moments" à son catalogue.
Soyons francs: si le précédent album de Marnie Stern nous avait fortement séduits, la présence de Zach Hill (Hella, Death Grips) y était pour beaucoup. Aussi talentueuse et unique soit elle dans le décor musical quand il s'agit d'enfiler sa guitare, la blonde n'avait pas toutes les rennes de son succès entre les mains. Alors quand on apprend que l'hyperactif batteur n'a pas resigné pour frapper ce "The Chronicles Of Marnia" de son jeu intense, on se dit que le soufflet va forcément retomber.
Marnie Stern n'est pas une fille de la musique comme on a l'habitude d'en croiser. A la différence de ses consoeurs, le plus souvent rockeuses rebelles ou pleurnicheuses folk, cette experte en finger-tapping s'est faite un nom grâce à son jeu de guitare très technique, et en sachant particulièrement bien s'entourer. En effet, en confiant cette fois l'exécution de ses compositions à des musiciens aussi efficaces qu'imprévisibles comme le sont l'intenable batteur Zach Hill et son petit ami bassiste Matthew Flegel (Women), la demoiselle a fait de ce troisième album un disque aussi captivant qu'original, plus poussé et plus dense encore que ses prédécesseurs.
En sept ans et quatre albums, The Thermals auront eu le temps de couvrir le large panel des thématiques qui leur tiennent à coeur. La religion, la politique, ou la mort - entre autres grands sujets de discussion - auront donc eu leur heure de gloire au sein de cette discographie ou finalement pas grand chose n'est à écarter. Y compris sur le récent et quelque peu déstabilisant "No We Can See", qui laissait entendre les trois de Portland lever le pied pour s'abandonner plus volontiers aux rythmiques mid tempo.
L'alternative à un Cat Power en demi teinte