Son Lux – ‘Lanterns’
Album / Joyful Noise / 28.10.2013 Electro pop sensorielle
Album / Joyful Noise / 28.10.2013 Electro pop sensorielle
Georges Clinton? Trop vieux. Jamiroquaï? Trop has-been. Prince? Trop lunatique. Michael Jackson? Trop mort. Par élimination et au grand soulagement des bienheureux nostalgiques, on peut définitivement compter sur Jamie Lidell pour donner une chance de survivre à la pop funky. Après un album inattendu de soul mutante ("Compass"), le britannique farfelu envoie une cinquième salve placée sous le signe d'une pop bien sentie et largement teintée de disco-funk, composée avec l'aisance et la liberté qu'on lui connaît
Le blanc-bec le plus mal rasé, mais aussi le plus humainement et musicalement accessible du label Warp, est reparti en tournée pour présenter "Compass", son dernier bébé qui s'écarte du chemin pour s'en aller flirter avec les dangereuses contrées commerciales dessinées par "JIM". Plus organique, personnel et spontané, ce nouvel album grouille d'idées funk, pop, gospel et blues qui alimentent les talents de ce crooner toujours aussi diligent et joyeusement contagieux lorsqu'il s'agit de présenter sa musique sur scène. Pour son passage dans le convivial Splendid de Lille, Jamie Lidell nous ouvre sa loge pour en parler en tête à tête...
Pas évident de suivre un véritable artiste, celui qui se remet en question à chaque album, laisse libre cours à la moindre de ses envies, et fait de l'éclectisme sa marque de fabrique. Jamie Lidell en sait quelque chose, lui qui n'a jamais véritablement fait l'unanimité au sein d'un même disque. Pourtant, bien aidé par une poignée de tubes accumulés au fil du temps ("Multiply", "Another Day", "Little Bit Of Feel Good"...) et des prestations scéniques désormais unanimement saluées, l'Anglais ne cesse de voir sa popularité grimper chaque fois qu'il noircit un peu plus sa discographie. "Compass" ne fait pas exception à la règle, et poursuit sa conjugaison un peu spéciale du soul-funk.
Nul besoin de tant de raffut pour ce qui n'est au final que de la (bonne) musique à papa