Sadistik – ‘Ultraviolet’
Album / Fake Four / 01.07.2014 Hip hop halluciné
Album / Fake Four / 01.07.2014 Hip hop halluciné
Album / Fake Four / 17.02.2014 Electro hip pop
Avec un nom pareil et un titre d'album comme celui-ci, pas de doute qu'il ne sera pas question ici de faire la chenille ou de tourner les serviettes. Un point que ne contrediront certainement pas les oreilles familières au hip hop de Sadistik, passées par "The Balancing Act" il y a bientôt cinq ans. Qu'elles s'attendent donc à une ambiance identique, peut être plus noire encore puisque "Flowers For My Father" transpire le deuil de bout en bout, frappé qu'il est par le décès de son père survenu peu de temps après la sortie de son premier album.
Passé trop inaperçu il y a deux ans, "Vessel" - le deuxième album de Dark Time Sunshine - illustrait parfaitement la capacité du hip hop à s'enticher de nombreuses influences sans jamais égratigner sa cohérence. Un constat malheureusement trop rare à voir le nombre d'acteurs qui s'y sont perdus avant lui, pourtant essentiel à la réussite d'un opus marchant sur les pas de noyaux créatifs tels qu'Anticon et quelques autres qui se sont attelés à décomplexer le genre et le sortir de ses principes historiques.
En 2009, Busdriver faisait chou blanc en sortant un "Jehlli Beam" prévisible malgré quelques titres réussis. Trois ans plus tard, après une courte récréation via le projet Flash Bang Grenada, le Mc tente de rattraper le coup, passe de chez Anti aux rangs de plus en plus peuplés du label Fake Four, et essaie par tous les moyens de s'émanciper de cette génération qui, pendant les années 2000, est parvenue à incarner un certain renouveau hip hop. En effet, alors que tous les acteurs de l'époque se répètent inlassablement ou ne font plus du tout parler d'eux, qu’on n’était pas loin de penser le retrouver dans le même wagon, le californien trouve le moyen d'emmener son approche atypique et la voix nasillarde qui le caractérise vers des contrées nouvelles.
De par son timbre de voix et sa manière de poser ses mots, Bleubird a souvent été comparé à Sole, précurseur d'un hip hop alternatif qui trouva ses plus belles heures à l'apogée du label Anticon. Quelques années plus tard, via Fake Four, il récupère sous son aile ce poulain bien connu pour son goût immodéré pour les collaborations, que ce soit en studio, ou sur scène ou certains l'ont déjà vu relever les défis présentés par des entités aussi différentes que Battles, Lightning Bolt, Amon Tobin ou Antipop Consortium.
Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis que nous avons croisé Sole officiellement pour la dernière fois. C'était en 2009 exactement, pour "Plastique", dernier album en date de sa collaboration avec le Skyrider Band. Entre temps, le bonhomme a claqué la porte du label Anticon - celui grâce auquel il est ni plus ni moins devenu une figure incontournable du hip hop actuel - pour mieux servir les intérêts de Fake Four Inc, autre structure visionnaire mais plus accessible, nettement plus en vue ces derniers temps avec les sorties successives de Blue Sky Black Death ou Noah 23.
Après un premier accroc à leur parcours (le fade "Third Party"), les Blue Sky Black Death se devaient de rebondir. Et quoi de mieux pour cela que de revenir à leur exercice favori, celui de l’instrumental. Véritable suite de "Late Night Cinema", ce nouvel opus sobrement intitulé "Noir", s’il s’inscrit dans un registre proche, se révèle fondamentalement différent dans l’approche.
Big Pauper n'a que 26 ans, mais compte déjà assez d'expérience pour qu'on ne le regarde plus de haut. Connu également en tant que producteur sous le nom de Panzah Zandahz, comme en tant que boss du label Token Recluse, il a toujours défendu une certaine approche de l'abstract hip hop, pour le bien de ses propres productions comme pour celui d'oeuvres d'artistes habituellement intouchables, Beck ou Radiohead notamment. Avec "Beyond My Means", son dernier fait d'arme, il enfonce le clou