Cocoon – “Oh My God” (music video)
Lire la chronique de "Where The Oceans End"
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J'imagine bien la tête de Philippe Katerine quand le directeur artistique de Barclay a dit "OK, je prends" au sujet de son nouveau disque, une immense blague en 24 morceaux signée par l'alien de la varièt' française. Difficile de dire si on aime ou non, de trouver du premier coup le degré avec lequel il faut l'aborder pour espérer l'apprécier. Déjà bien déjanté sur "Robots Après Tout" aux paroles aussi débiles que réelles et incisives, Katerine baptise son nouvel opus avec son propre nom et, affichant un sourire niais, pose sur la pochette avec ses vieux façon Deschiens. Tout laisse donc à penser qu'il s'agit là de son album le plus personnel, le plus spontané.
On ne va pas vous refaire l'histoire de Cocoon, plus proche du conte de fée que de la réalité. Passé, en trois ans montre en main, de sages figurines indie folk en papier mâché à groupe bankable au possible, le duo s'est - qu'on le veuille ou non - invité dans tous les foyers de l'hexagone en nous vantant yaourts et bagnoles pendant de trop longs mois. Avec un seul album à leur actif, Mark Daumail et Morgane Imbeaud ont donc longtemps marché main dans la main, sur un fil déroulé par l'opportunité de faire un gros coup, mais aussi placé au-dessus du profond précipice de l'overdose. De par cet assommant matraquage couronné par un album live sans grand intérêt, plusieurs fois ils ont failli flancher, griller toutes leurs cartes, et donner définitivement envie de ne plus les entendre.
Une compilation d'artiste qui s'auto-proclame "Classics" plutôt que "Best Of", ça fait tout de suite prétentieux. Ici, ce n'est pourtant pas faux car, en dix huit ans de carrière, Common a marqué toute une génération: de son premier album sorti en 1992 jusque dans ses masterpieces comme "Like Water For Chocolate" ou le controversé "Electric Circus", le rappeur/acteur chicagoan n'a jamais eu peur de faire des feintes de corps à ses fans.
Pas évident de piocher la carte de la constance quand, pour son premier album, on touche la perfection du doigt. C'est toute la difficulté qui s'est imposée en 2007 à Arcade Fire, auteur deux ans plus tôt du monumental "Funeral", sans conteste un des albums les plus incontournables des années 2000 tant il bravait des pics émotionnels trop rarement atteints. Les Canadiens étaient alors grimpés si haut que "Neon Bible", malgré quelques belles tentatives, n'a pu qu'accompagner leur descente. L'heure d'une remise en question et d'un retrait du devant de la scène s'imposait alors à Win Butler et sa bande
On y est: "Distant Relatives", la tant attendue nouvelle collaboration de Nas et Damian Marley, sort enfin. Le retardement répété de cette sortie, couplé à un trailer et des extraits alléchants dévoilés au compte-goutte, n’a fait que renforcer l’ampleur de l’événement. Mais que donne au final cette galette? Incontestablement un résultat qui n’a pas fait parler de lui pour rien. On aurait de toutes façons eu du mal à digérer un flop tant la rencontre se fait ici entre deux superstars dans leurs genres respectifs.