Pilot to Gunner sort un quatrième album pandémique
Il aura fallu qu’une occasion se présente grâce à la pandémie pour que Pilot to Gunner trouve le temps de composer Hail Hallucinator
Il aura fallu qu’une occasion se présente grâce à la pandémie pour que Pilot to Gunner trouve le temps de composer Hail Hallucinator
Voilà qui risque de parler aux aficionados de hardcore et post hardcore qui couraient les bacs de disques au cours des années 80 et 90.
Plus convaincant sur papier que sur bande à la sortie de "Seriously", son premier album paru l'an passé, I Hate Our Freedom revient redonner quelques couleurs à son statut de all star band: une considération qui aura tout lieu d'être pour qui s'est un jour laissé bercer par l'émo de la fin des années 90 et du début des années 2000, quand Garrison, Thursday et Texas Is The Reason faisaient office de leaders au sein d'une communauté pour le moins peuplée.
Alors que l'heure est aux reformations en tous genres, les New Yorkais de Pilot To Gunner - quatuor formé en 1998 - prennent leur tour, eux qu'on n'avait plus entendu depuis 2004 et un "Get Saved" aussi excellent et inoubliable que le "Games At High Speed" qui l'avait précédé deux ans plus tôt. Après avoir marqué le territoire musical de son indie post-punk aérien, généreux et bien ficelé, le groupe réapparait donc en cette fin d’année 2012 avec "Guilty Guilty", un nouvel effort qui dépoussière les sillons déjà explorés et éprouvés par le groupe.
Quel plaisir, et en même temps quelle surprise, de voir revenir Retisonic sous les feux de l'actualité. En effet, comme nous, ceux qui suivent le groupe depuis que Bluetip a décidé de raccrocher les guitares ont peut être pensé que le trio avait jeté ses dernières idées, peut être même ses dernières forces dans "Levittown", maxi paru en 2006 et ultime ligne de sa discographie depuis. C'était sans compter le caractère intemporel de sa musique, tout comme l'abnégation de chacun de ces musiciens qui, durant toutes les années séparant leurs deux albums, n'ont jamais quitté leur instrument.
Si Brooklyn est récemment devenu l'empire de la hype rock, tout le monde n'y marche pas forcément en rang d'oignons derrière TV On The Radio, Animal Collective ou je ne sais quelle récente formation garage. D'autres, plus âgés et à l'expérience non négligeable, ne manquent pas également d'y préparer quelques sérieuses déflagrations. Car derrière I Hate Our Freedom se planquent quelques vieux de la vieille, déjà croisés chez Thursday, Garrison, ou Texas Is The Reason pour les plus connus de leurs méfaits passés.