Pervitin, Loons, Pfau, Bleakness… Trouvailles de la France d’en bas

En complément de notre article encyclopédique retraçant plus de 20 ans de rock made in France par le biais de plusieurs playlists (voir ici), Mowno vous sert sur un plateau de nouvelles trouvailles issues de la scène hexagonale la plus underground. En voici une nouvelle salve.

Un Ep sorti en 2021, et revoilà les gaillards de Pervitin armés de leur rock garage. Fuzz, wah-wah et tremolo ponctuent six nouveaux titres balancés le mors aux dents, au fil desquels les influences de Jesus & Mary Chain, New Bomb Turks – et autres références que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaitre – se font entendre. Avec une classe et une intemporalité comme celles démontrées ici, les rhône-alpins n’ont plus qu’à passer sereinement le cap du premier album.

Loons est jeune (17 ans de moyenne d’âge) mais semble avoir beaucoup assimilé des basiques des années 90, de My Bloody Valentine à Deftones en passant par Sonic Youth. Entre shoegaze et post hardcore, le trio montpelliérain signe Cold Flames, un premier Ep sorti chez Head Records et Flippin’ Freaks, composé de 5 titres enregistrés dans des conditions live. dont l’intensité, les mélodies et l’énergie noise convainquent immédiatement.

D’ordinaire entouré de ses compères de Wonderflu (certainement un des groupes les plus productifs de l’Hexagone), Greg – son chanteur – se présente une nouvelle fois sous le nom de Pfau, projet solo initié en 2013. A l’occasion de la sortie de son nouvel Ep intitulé III, le parisien signe six chansons folk country enregistrés en guitare-voix. Et même que si tu tends bien l’oreille, t’entendras des sons de la campagne ou elles ont été enregistrées.

Le temps de deux Eps et d’un premier album, Bleakness ne s’est pas privé de faire évoluer sa musique. Plus sombre, plus lent, plus mélodique à l’occasion de la sortie de Functionally Extinct en 2019, son punk a profité des mois de confinement pour plonger plus profondément ses racines hardcore dans des influences eighties, plus particulièrement post punk et death rock. En résulte Life At a Standstill, un nouvel album qui se veut le reflet d’une génération oppressée et en colère.