Flèche, Temps Calme, The Dictaphone, Dog And Pony Show… Trouvailles de la France d’en bas

En complément de notre article encyclopédique retraçant plus de 20 ans de rock made in France par le biais de plusieurs playlists (voir ici), Mowno vous sert sur un plateau de nouvelles trouvailles issues de la scène hexagonale la plus underground. En voici une nouvelle salve.

En alimentant sa musique d’influences émo et grunge, et en y appliquant l’alternance de couplets mélodiques et de refrains énergiques si chère aux années 90, Flèche s’invite dans la cour des plus sérieux outsiders du genre. Le sésame de ces parisiens ? Une technique bien maitrisée qui permet aux compositions de prendre de multiples directions, ainsi qu’une efficacité qu’ils parviennent à atteindre tout en prenant soin de ne pas tomber dans les clichés, et le plagiat des nombreux ainés qui leur ont ouvert la voie.

Ed Wood Jr en pause, Olivier Desmulliez – un des membres du duo – s’occupe avec Temps Calme, un projet pour lequel il se fait accompagner de membres de Black Bones (Samuel Allain au clavier/chant) et Roken Is Dodeljik (Nicolas Degrande à la batterie). En mariant art rock, pop et musique électronique, le trio lorgne du côté de Deerhunter, Animal Collective, Skeletons, et signe un premier Ep alignant quatre titres prometteurs à découvrir ci-dessous.

Avec 10 albums à son actif en autant d’années, Jérémie Morin – aka The Dictaphone – s’inscrit dans le peloton de tête des musiciens français les plus discrets et productifs. How to Improve Your Relaxing est son deuxième en moins d’un an et incarne le penchant le plus pop du compositeur. Sans grands moyens, le batteur de Drame (entre autres) mêle minimal synth et post punk, qu’il enrichie de krautrock, d’acid folk, de polyrythmies Moondogiaques et autres instrumentations.

Il aura fallu six ans à Dog And Pony Show pour sortir son premier album. Créé il y a six ans sur les cendres de Liquid TV et Taïga, le duo havrais reste fidèle à la musique qui l’anime depuis toujours. Noise rock dans l’âme et dans l’exécution, JP Brunet (batterie/chant) et Cédric Lavisse (guitare/chant) piochent principalement leurs influences chez Unsane, Jesus Lizard et Helmet pour aligner 8 titres aussi sombres qu’oppressants, parvenant néanmoins à rendre l’inconfort séduisant.