
03 Mar 21 Avant-première – Kabbel (Time to Burn, Jean Jean…) clippe un extrait de son premier Ep
Vous l’avez déjà croisé au sein de Time to Burn, Almeeva, Jean Jean, SURE ou Kid North (récemment rebaptisé Juni). Il faut dire que Gregory Hoepffner est plutôt du genre hyperactif, tellement qu’il ajoute encore une autre corde à son arc avec Kabbel, un projet qu’il aime lui même qualifier de Queer Sadcore, comme pour afficher sans fard une sexualité qu’il a trop souvent du camoufler au fil de son parcours.
Né il y a un an, Kabbel a pris le temps de murir dans l’esprit du principal intéressé, jusqu’à se concrétiser grâce à l’aide du producteur Christoffer Berg (Fever Ray, The Knife, Dépêche Mode…) qui lui a mis entre les mains des machines jusque là inaccessibles pour lui. En résulte un Ep à sortir au mois d’avril, qui transpire une totale libération. Le principal intéressé s’explique : ‘Je n’ai jamais eu de ‘modèle’ dans cette scène vers lequel me tourner pour accepter ma sexualité. J’ai passé la majeure partie de ma vie à vouloir être quelqu’un d’autre car je pensais être une anomalie, ne rentrant dans aucune case. J’ai commencé à vivre réellement assez tard, et la musique était la seule chose qui m’accompagnait quand j’étais seul. Faire de la musique est la seule chose qui m’a permis d’avoir des amis, une vie sociale, un travail… donc c’est important pour moi d’incarner un artiste qui peut dire aux autres ‘c’est ok d’être queer/gay/lesbienne et de faire/kiffer de la musique dark et chelou, you belong here et fuck ceux qui pensent que non’.’
Extrait de ce premier Ep, Young Again se dévoile via son clip à découvrir ci-dessous en avant-première. Gregory explique l’approche choisie : ‘un des effets de la pandémie, de l’isolement et de la maladie (quand on l’a eu) a été pour moi de me replonger dans tout un tas de choses que je faisais – écoutait – lisait quand j’étais enfant ou adolescent, et de recréer une sorte de bulle nostalgique. C’est un processus sans fin car notre cerveau devient accro à toutes ces ‘friandises’, qui nous font revivre des émotions de jeunesse et nous remettent dans cet espace mental. Dans le clip, ce sont les veines mouvantes d’un arbre qui sont projetées sur moi. C’est une analogie de cet état mental : les traces du temps sont visibles à l’extérieur de l’arbre, mais à l’intérieur, c’est juste une succession de lignes aléatoires qui ne portent pas la trace d’un vieillissement. Si l’on vit dans notre tête, dans notre bulle, notre corps et notre vieillissement devient secondaire, ou peut faire comme si cela n’existait pas.‘
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