Mowno fête ses 20 ans les 16 et 17 juin à Paris, Petit Bain.

Mowno fête ses 20 ans les 16 et 17 juin à Paris, Petit Bain.

En 2017, Mowno célèbre ses 20 ans. Deux décennies passées à décortiquer l’actualité musicale en favorisant la découverte. Pour fêter ça, il fallait qu’une Mind Your Head – les soirées estampillées Mowno déclinant sur scène la ligne éditoriale du site – prenne une tournure toute exceptionnelle. La 18ème aura donc lieu dans l’antre de notre fidèle Petit Bain, pour la première fois sur deux jours d’affilée. Les 16 et 17 juin prochain, ce seront donc l’electro puis le rock qui seront mis à l’honneur, avec chaque fois la volonté de faire un grand écart entre hier et aujourd’hui : par le biais de la reformation évènement d’Abstrackt Keal Agram que certains lecteurs de feu-Bokson pouvaient découvrir il y a plus de 15 ans dans nos pages, de la présence de certains habitués qu’on ne quitte jamais de l’oeil (Electric Electric, It It Anita), mais aussi de la mise en lumière de talents actuels (Mont Analogue, La Jungle) et certainement de demain (Bornor). On vous attend nombreux, vivants et joyeux. Comme nous.

ABSTRACKT KEAL AGRAM

VENDREDI 16 JUIN

Il y a des reformations qu’on voit venir à des kilomètres, et d’autres qui parviennent encore à surprendre. Pas de doute que celle tout juste annoncée de Abstrackt Keal Agram va prendre de court les nostalgiques de l’electro hip hop. Fer de lance du genre en France au début des années 2000 avec trois albums incontournables au compteur, les deux compères bretons ont chacun fait leur chemin depuis : alors que Lionel Pierre tentait de mettre son groupe Fortune sur les rails de Phoenix, Tanguy Destables officiait lui principalement en tant que producteur sous l’entité Tepr, pour son propre compte comme pour celui d’artistes, dont Yelle. Dix sept ans après avoir donné son premier concert, le duo est donc de retour aux affaires et annonce déjà une année 2017 chargée en actualité.

MONT ANALOGUE

VENDREDI 16 JUIN

Avec des titres japonais et un nom tiré de leur patronyme, on ne sait pas trop si on doit comprendre que le premier album de Mont Analogue est une adaptation analogico-mystique du roman de René Dauval ou non. Chacune des pistes qui compose le disque se passe littéralement de mots, et si l’on note quelques relents de James Holden par ci, quelques influences de musique de jeux vidéo 8-bit par là, la musique du duo reste difficilement classable. Plage lénifiante digne des Airport du manitou Eno, arpéggiateurs un peu tristes, rythmiques glitchées jusqu’à à la moëlle, notes vicelardes et distordues… Impossible de dire si les chansons de Mont Analogue proviennent du rêve ou de la danse, si elles sont sombres ou lumineuses. (The Drone)

BORNOR

VENDREDI 16 JUIN

On vit une période sombre que les amochés ne cessent de conter à ceux qui ne se la sont pas déjà prise au travers de la gueule. Puisqu’on n’a pas le choix, autant faire avec et faire en sorte que la musique s’en imprègne aussi, jusqu’à tirer la quintessence d’une ère ou ce qu’il y a de plus pesant et malsain peut soudainement embrasser une beauté soyeuse, une profondeur confortable. Cette approche aussi singulière que familière, Stephane Fromentin a depuis longtemps appris à l’apprivoiser dans l’ombre, en composant discrètement pour le théâtre, chez Trunks ou Chien Vert au sein desquels on peut toujours le croiser, comme par le passé chez Plain, Cabine et Ruby Reg Gun. Mais BORNOR a pour lui une toute autre saveur : en assumant le chant pour la toute première fois et en s’accompagnant sur scène d’un collectif à géométrie variable, responsable d’un travail de vidéo mêlant images contemplatives et abstraites, le rennais d’ordinaire introverti offre ses tripes en pâture à qui veut bien se nourrir de ce mélange subtil et pernicieux d’indie rock, de trip hop, d’electro et de krautrock.

ELECTRIC ELECTRIC

SAMEDI 17 JUIN

Apparu en 2005, Electric Electric s’est rapidement fait connaître pour ses concerts aussi électrisants que dansants, mariant autoroutes krautrock, accidents mathrock, griffures noise, et électronique intégrée. Partageant son tour-bus avec No Means No, TransAm, Psychic Paramount, Lucky Dragons, Action Beat, Monotonix ou The Intelligence, le trio déroule aussi régulièrement dans les équipées sauvages de ‘La Colonie de Vacances’, concerts punk à quatre groupes (Papier Tigre, Pneu, Marvin, Electric Electric) et onze types cernant, quadrillant un public ravi d’être ainsi traversé, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, ne sachant plus où donner de la tête, ni du corps. Avec ‘III’, son dernier album sorti en 2016, Electric Electric affirme et assoit son identité, son esthétique. C’est un disque qui lui ressemble moins (c’est-à- dire qui ressemble moins à ce qu’on pouvait attendre de lui), et qui lui ressemble plus (qui ressemble plus à ce qu’il est). Mais n’est-ce pas souvent dans la recherche du plus intime, du plus personnel, que l’on touche le mieux au général, à l’universel ? Nul doute qu’ils seront nombreux à se reconnaître dans cette nouvelle naissance.

IT IT ANITA

SAMEDI 17 JUIN

Si les racines d’It It Anita sont ancrées dans le noise des années 90, le groupe originaire de Liège transcende les catégories avec un son puissant et sincère. Guitares bruitistes et rythmiques oppressantes sont au programme de prestations scéniques sans concession où se mêlent tension et relâchement, où se disputent énergie brute et subtilité. Au fil des années, It It Anita s’est forgé une solide réputation de groupe de scène. Invité à se produire au The Great Escape (UK) et au Printemps de Bourges (FR), IIA faisait également partie des découvertes d’Eurosonic (NL) en 2016.

LA JUNGLE

SAMEDI 17 JUIN

Depuis l’avènement de groupes comme Lightning Bolt aux Etats Unis, ou Pneu chez nous en France, il ne fait plus de doute que le format duo peut se montrer tout aussi passionnant et fédérateur qu’une fanfare de vingt assoiffés. Sur la voie désormais bien tracée par une multitude de suceurs de roue des suscités, La Jungle – à la seule force d’une guitare et d’une batterie – sortait l’an passé un premier Ep qui, déjà, dévoilait un talent certain pour s’écarter des chemins balisés. En 2016, La Jungle s’étoffe, s’arme de nouvelles munitions, passe des noix de coco aux pastèques, change de sabot pour ratisser plus large en puisant désormais plus ouvertement dans des influences transe et krautrock. De fait, des sonorités synthétiques s’invitent à la fête, jusqu’à s’imposer comme des éléments indissociables de la science de répétition démontrée ici par un guitariste monté sur piles Duracell, et un batteur qui s’est vu pousser un quatrième bras. De quoi promettre quelques concerts chauds et humides, un climat totalement adéquat à un pareil blaze.

INFOS & BILLETTERIE

PETIT BAIN – 7 port de la Gare – 750013 PARIS (voir plan)
Métro Quai de la Gare ou Bibliothèque Francois Mitterand

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