Trentemoller – « Into The Great Wide Yonder »

Trentemoller – « Into The Great Wide Yonder »

trente180Album
(In My Room)
31/05/2010
Coldstep

Si on fait abstraction de « The Chronicles« , sorte de compilation de « early works » atterrie dans les bacs en 2007, Trentemoller n’avait pas encore offert de suite à sa pépite « The Last Resort » qui, en 2006, avait fièrement pris sa place parmi les albums électroniques les plus influents de ce début de siècle. Ce décor planté, difficile de ne pas sentir quelques fourmillements d’excitation au fur et à mesure que se rapproche « Into The Great Wide Yonder », un nouvel opus attendu comme le Messi par toute une horde d’addicts, assoiffés de l’approche particulière du Danois, si doué quand il s’agit de faire cohabiter électro, dub, trip hop et cold wave. Autant d’influences que nous retrouvons ici avec un plaisir à peine dissimulable, même si le rock, véritable background de l’intéressé, s’y taille une plus grande part du gâteau. La preuve avec des compositions généralement plus bruitistes que par le passé – « The Mash And The Fury » ou « Haexan » n’empêchent toutefois pas d’apprécier leur minutie dans les arrangements – comme avec l’utilisation constante de la guitare, qu’il joue lui-même, qu’elle soit électrique sur l’intenable « Silver Surfer Ghost Rider Go » digne d’un Pulp Fiction version science fiction, ou sèche sur le sublime et dubisant « Sycamore Feeling » soutenu par la voix de la méconnue Mary Fisker. D’ailleurs, le chant aussi est un autre élément qui s’impose plus nettement encore: on le retrouve sur les quelques élans trip hop du disque, parfois réussis (« …Even Though You’re With Another Girl » brillamment mélancolique et magnifiquement arrangé), d’autre fois plus lourds à digérer, comme sur « Neverglade » et « Tide » qui, à eux deux, font s’effondrer un enthousiasme progressivement érigé depuis l’entame. Pas de quoi tourner les talons pour autant: « Into The Great Wide Yonder » est un nouvel album extrêmement bien pensé, qui fait trait d’union avec le passé via quelques sursauts purement electro (« Shades Of Marble »), mais qui ouvre surtout de nouveaux horizons à un producteur-compositeur-interprète ne craignant jamais de prendre son public, pourtant exigeant, à contre pied. Cette deuxième salve, différente en de nombreux points, ne rééditera pas l’exploit de 2006, mais Trentemoller, en y montrant les dents, marquera indéniablement encore cette année électro.

Disponible sur
itunes2


1 Commentaire
  • marion75010
    Posté à 16:34h, 02 juillet Répondre

    TRENTEMOLLER sera en concert lundi 18 octobre 2010 au Bataclan! 😀

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