16 Jan 10 Tokyo Sex Destruction – « The Neighbourhood »
Album
(Pyromane)
25/01/2010
Cela faisait quatre ans que Tokyo Sex Destruction n’avait pas sorti de nouvel album, quatre ans que la révolution n’avait pas sonné du côté de la Catalogne: une révolution qui subsiste uniquement dans les textes d’un groupe qui s’est toujours montré fort en gueule, mais qui n’a jamais véritablement pris le risque de renouveler radicalement son registre musical. On n’en demandait de toute façon pas tant à ces espagnols qui se sont vite imposés comme les fers de lance d’une scène garage-rock actuelle, politiquement engagée. Indémodables et fidèles à eux-mêmes, les Tokyo Sex Destruction le restent une nouvelle fois avec «The Neighbourhood»: un nouveau disque qui « se contente » de soigner les arrangements, de mettre en exergue un talent d’écriture décuplé, tout en laissant planer continuellement les fantômes de la scène de Philadelphie sur ses compositions. Les Suédois de The International Noise Conspiracy également, à entendre à quel point ils partagent un certain goût pour le format chanson, comme sur les tubes «The Sound From Your Soul» et «Move It» au groove électrique. Pas de dépaysement donc, simplement une énième salve de rock qui transpire la black music, ou la mélodie règne plus que jamais («Dope And Love»), ou des cuivres de grande classe viennent parfois renforcer l’efficacité des morceaux sans jamais les faire passer de l’autre côté de la barrière (l’excellent «Stories From The Neighbourhood», «Cold Sweat», l’acoustique «I Think You Lies»). Le temps d’une grosse dizaine de titres, Tokyo Sex Destruction s’amuse avec une déconcertante facilité à slalomer entre accalmies soul flirant avec la période «Shaft» («It Was In 1969») et sauvageries rock n’roll («It’s Gonna Be Alright», «They’ve Lost Control») attendues par la frange la plus virile de son public, quand il ne se laisse pas simplement conduire par le fil de ses plus belles inspirations, desquelles naissent d’interminables breaks et rebondissements imprévisibles («Let Me Down», «Don’t Let My Hands Fall»). Fleshtones et Rolling Stones ont peut être ici trouvé leurs plus dignes successeurs tant «The Neighbourhood» est un nouvel album abouti, à l’âme intacte. Un argument certes classique, mais tellement vrai ici.
ZeroSpleen
Posted at 00:11h, 26 septembreQui a produit l’album ?
matthieu
Posted at 09:44h, 26 septembreGregg Foreman (The Delta 72, Cat Power)
Alexetrok
Posted at 17:33h, 16 janvierheu ce n’est pas plutôt du son de Detroit qu’ils s’inspirent plutôt que de Philadelphie, en gros fan du MC5 qu’ils sont?
matthieu
Posted at 19:00h, 16 janvierOui, Detroit pour le rock, Philadelphie pour la couleur soul
Alexetrok
Posted at 21:38h, 16 janvierok merci pour la précision
emilie
Posted at 14:31h, 01 févrierTokyo Sex Destruction en tournée française pour la sortie de son nouvel album !
notamment à Paris avec Gatechien et Stetson jeudi 11 février au Nouveau Casino