The Hives – « Lex Hives »

The Hives – « Lex Hives »

hives180Album
(Columbia)
04/06/2012
Punk garage

Innover sans forcément changer de registre: telle est la thèse que défendent The Hives depuis toujours, surtout depuis leur dernier « Black & White Album » qui, sans décontenancer leurs plus vieux fans malgré un penchant pop plus affirmé, a confirmé l’incroyable talent des suédois à mêler leurs tubes imparables à d’autres titres plus que jamais reflets de leur volonté de varier les plaisirs. Mais, quoi qu’ils fassent, quoi qu’il se passe, The Hives restent et resteront The Hives, désireux qu’ils sont d’être reconnus dès le premier accord, et ainsi de ne pas perdre leur personnalité dans une quête d’ailleurs qu’ils jugent inutile. Malgré tout, « Lex Hives » déboule avec toute son imprévisibilité, offrant seulement l’assurance de servir une nouvelle grosse d’énergie communicative prête à faire tâche d’huile. Bingo puisque, bien que légèrement moins tubesque mais tout aussi nuancé, ce cinquième opus reprend les choses exactement là ou son prédécesseur les a laissées il y a cinq ans. Comme lui, « Lex Hives » semble résolument pensé pour le live, là ou il ne fait aucun doute que certains de ses titres ne manqueront pas de se révéler définitivement. En effet, impossible d’en douter au moment ou The Hives libèrent l’entame « Come On! », également ouverture on ne peut plus efficace de leurs derniers concerts. Deux petits mots et presque un grand tube de punk garage. Dès lors, au delà d’un single facile (« Go Right Ahead ») et d’une poignée de morceaux originaux dont ils ont désormais l’habitude (« Without The Money », le cuivré « Midnight Shifter »), le ton de ce cru 2012 est donné et les réjouissances multiples. Au même titre que ses ainés, « Lex Hives » fera date pour ses mélodies affutées soudainement transformées en puissants refrains (« Wait a Minute »), pour ses riffs envoyant quasiment les White Stripes et les Black Keys dans les cordes (« I Want More »), comme pour ses francs clins d’oeil au passé (« If I Had a Cent »). Sans compter qu’il va jusqu’à exceller sur les meilleurs morceaux du disque, statut tout naturellement glané par les géniaux « Patrolling Days », « Take Back The Toys », et « These Spectacles Reveal The Nostalgics », tous à l’oeuvre pour réconcilier les scandinaves avec ceux qui n’y voyaient plus le groupe punk qu’ils ont pourtant toujours été. Inusables, The Hives font toujours la loi. Qu’on se le dise.

itunes3

En écoute intégrale


1 Comment
  • Donsh!P
    Posted at 10:03h, 13 juin Répondre

    Disque de la semaine ! mouais mouais… Je me retrouve plus dans la critique de pitchfork sur ce coup la. Vivement l’album des Ty Segall Band l’histoire de rappeler se qu’est le garage rock, le vrai qui te fait bouger la tête dans tous les sens.

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