31 Jan 13 The Bronx – « IV »
Album
(ATO)
04/02/2013
Punk hardcore
Après avoir mis le pied à l’étrier en 2003 et lâché trois albums punk hardcore en guise de bombes dont on peut encore aujourd’hui constater les dégâts, The Bronx ont vrillé. Offusqués par une demande de session acoustique, les cinq – en réponse – se sont coiffés d’un sombrero pour interpréter un de leur titre. Puis la blague a duré: ils ont délibérément passé la frontière mexicaine, se sont habillés de costumes, ont empoigné guitares acoustiques et cuivres, se sont rebaptisés Mariachi El Bronx pour sortir deux albums, dont un dernier particulièrement éculé. Les plaisanteries les plus courtes étant toujours les meilleures, le combo s’est donc finalement décidé à rebrancher les guitares pour offrir un quatrième opus à sa filiale électrique. Et manifestement, ce qui ne tue pas rend plus fort. En effet, alors que ces bougres auraient pu laisser pas mal de plumes dans leurs déguisements, tous reviennent enrichis de talents décuplés par l’expérience et totalement mis au bénéfice d’une quatrième salve pour laquelle le mot « chanson » veut définitivement dire quelque chose (« Torches » virerait sans doute mariachi en version acoustique). Matt Caughthran désormais meilleur chanteur, ses acolytes également plus affutés en termes de composition, The Bronx assume ses moindres désirs. Ainsi, suivant l’envie, sans jamais perdre cette rage qui le caractérise (« Under The Rabbit », « Ribcage »), simplement mieux diffusée et canalisée aujourd’hui, le combo lève un peu le pied (« Pilot Light », « Valley Heat »), décroche des riffs toujours bien sentis (« The Unholy Hand »), des soli bien à propos (« Along For The Ride »), colle une ballade au passage (« Life Less Ordinary »), et use par dessus tout de mélodies nettement plus évidentes que par le passé, transformant illico certains morceaux en véritables tubes (« Along For The Ride », l’imparable « Style Over Everything », « Youth Wasted », « Too Many Devils »…). Ici bien plus casque à crête que casque à pointes, la cylindrée The Bronx tourne à plein régime, envoie valser les castagnettes pour mieux défriser les rouflaquettes. Elle ne pouvait pas avoir meilleure idée.
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