Tang – « Dynamite Drug Diamond »

Tang – « Dynamite Drug Diamond »

tang180Album
(Twist & Shout / Emolution)
30/01/2012
Post hardcore noise

Silencieux depuis le mémorable « Another Thousand Days Out Of This World« , Tang – que l’on a cru un moment disparu – préparait finalement dans l’ombre son troisième album avec application, patience et exigence. Six années de labeur pour enfin nous revenir plus mûrs et plus affutés avec « Dynamite Drug Diamond », nouvel effort qui, tant par sa proposition musicale que sa forme (artwork et packaging magnifiques), va très certainement marquer ce retour à l’encre indélébile. En effet, avec le même line up et un cinquième élément travaillant dans l’ombre à l’écriture des textes, le combo reprend les choses là où il les avait laissées en 2006, redonne vie à un son caractéristique entre rock noisy et post hardcore, à ses rythmiques trempées, et ses chants tantôt hurlées ou phrasées, aux mélodies imparables. Le tout logiquement servi par une habilité de jeu croissante et une production impeccable.

« Dynamite Drug Diamond », c’est un concentré d’émotions brutes lâchées du bout des nerfs, onze titres offerts à l’imaginaire poétique qui s’enchainent avec une fluidité déconcertante, 48 minutes de rock à la fois intenses, vives et délicates. Dès l’entame « Highway Encounter », le groupe reprend ses marques: rythmiques sèches et précises, ligne de chant entêtante, guitares acérées, et basse en parfaite communion. Effet jubilatoire garanti. Et c’est sans compter les tubesques « Run And Run And Die » ou « In Loving Memories » dont le refrain ranimera à certains la mémoire de Favez tant sa ressemblance (anecdotique) avec les suisses est flagrante.

La suite? Du Tang à la sauce Tang sur « Paint In Black », « Wrong Place Wrong Time » dont l’intro plus aérienne laisse place à un mur d’‘énergie à l’efficacité maîtrisée, ou encore sur « Hellisandur » à la rythmique guitare tranchante, vive et tendue. Aussi, sur « To Wake Up With A Broken Heart », les Lillois nous achèvent avec un mid tempo hypnotique et ouvert sur des lignes mélodiques épurées. Enfin, l’incursion d’un violoncelle sur l’instrumental « Roses Out Of Chaos » finit de porter l’estocade à nos oreilles ravies et déjà bien chahutées.

De bout en bout, « Dynamite Drug Diamond » nous bouscule et nous chavire dans un univers singulier, cohérent et riche de propositions. D comme Dynamite pout l’impact que procure cet album; D comme Drug parce qu’on en devient accro; D comme Diamond parce que cet opus risquerait bien de le devenir. Tang est tel un orchestre philarmonique des temps modernes qui aurait troqué ses instruments classiques pour un mur du son.

En écoute

itunes29


1 Comment
  • seb yo
    Posted at 10:08h, 04 avril Répondre

    Putain de claque ! Encore meilleur que les précédents !

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