« Sound City » – The Movie

« Sound City » – The Movie

sound180Film
(Roswell Films)
2013
Documentaire

En 2011, dans un coin reculé de la Californie, le légendaire studio Sound City fermait ses portes après avoir écrit quelques unes des plus belles pages de l’histoire du rock. Parmi elles, le fameux « Nevermind » de Nirvana, groupe au sein duquel – faut il le rappeler? – Dave Grohl officiait en tant que batteur. Conscient de l’héritage laissé par cette institution de la musique, le désormais frontman des Foo Fighters a décidé de passer derrière la caméra pour rendre hommage à l’endroit, fouiller dans son histoire à grands renforts d’images d’archive, d’interviews d’employés de l’époque, et bien sûr des artistes qui y ont enregistré.

Mais, au delà d’y croiser les témoignages nostalgiques, surprenants et toujours intéressants des Fleetwood Mac, Tom Petty, Rick Springfield, Trent Reznor, Neil Young, ou Lars Ulrich (Metallica), « Sound City » se révèle aussi – dans sa première moitié – comme une ode au son analogique. Et pour cause, jamais le lieu n’a cédé aux avancées technologiques, refusant catégoriquement l’utilisation d’ordinateurs, de façon plus générale du numérique et de tous les outils actuels qui vont de paire. C’est donc fort logiquement que « Sound City » érige sur un piédestal la plus grande richesse du studio: sa console Neve, responsable du son irréprochable frappant chacun des albums qui en est sorti, mais aussi grand fantasme ici révélé par un Dave Grohl qui a fini par se l’offrir, l’installer dans son propre studio, et inviter quelques figures du passé y enregistrer de nouveau.

On se dit alors que le meilleur de ce documentaire est passé, qu’il va désormais flancher dans le nombrilisme et l’auto-promotion puisque, il faut le savoir, une bande originale comprenant chacun des morceaux mis sur bande, voyait le jour au même moment que le film. C’était sans compter sur la stature des musiciens participant, et de la magie qui s’est dégagée de ces sessions, parfaitement retranscrite ici. Que les morceaux ne soient finalement que passables n’y enlève rien: assister à la composition d’un titre né de la collaboration de Grohl, avec Paul McCartney et Krist Novoselic d’une part, avec Josh Homme et Trent Reznor d’une autre, s’avère finalement plus instructif qu’on l’aurait pensé. Alors qu’on en attendait pas grand chose, voilà une centaine de minutes qui filent comme l’éclair, remettent les pendules à l’heure, et donnent envie de (re)sortir les vieux disques. Conseillé.

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