
04 Mar 14 Metronomy – ‘Love Letters’
Album / Because / 10.03.2014
Indie electro
Réconciliés pour de bon avec Metronomy depuis 2011 et l’excellent ‘The English Riviera‘, c’est avec excitation et crainte de la déception que nous avons accueilli ‘Love Letters’, nouvel opus de ces quatre anglais qui, après une poignée d’écoutes, n’ont pas tardé à dissiper nos doutes. Forts d’un line up désormais stable, c’est avec les mêmes ingrédients qu’ils réitèrent pour pondre une autre bande son printanière. Joe Mount et ses acolytes se rassoient donc sur les mêmes transats qui, malgré les tempêtes, font toujours face à la mer, mais cette fois sous d’épais nuages, et avec cette petite brise bien britannique qui leur fouette gentiment le visage. Les promenades ensoleillées d’antan se font désormais rares (‘Love Letters’, ‘Reservoir’), et laissent la place à la mélancolie propre à ses après midis ne laissant d’autres alternatives que de rester chez soi à écrire pour panser ses maux.
‘The Upsetter’, qui ouvre l’album épaulé d’une guitare pour le moins inspirée, nous plonge d’ailleurs de plein pied dans une beauté plaintive qui nous tiendra jusqu’à la fin et le déprimé(-mant) ‘Never Wanted’. Entre temps, le quartet laisse percer quelques éclaircies bienvenues (‘I’m Aquarius’), tente avec succès une dance music dominicale aux relents krautrock (l’instrumental ‘Boy Racers’), ou confie les rennes aux talents grandissants et aux mélodies souvent imparables de son chanteur Joe Mount (‘Month Of Sundays’, ‘Call Me’). D’ailleurs, plus que jamais, il semble que Metronomy se soit donné comme mission de mettre celui-ci dans les meilleures conditions pour qu’une émotion des plus palpables se dégage des ballades qui jonchent ce ‘Love Letters’. Au premier rang, les sublimes ‘Monstrous’ et ‘The Most Immaculate Haircut’, parfaits reflets de la couleur à la fois soul et romantique de ce nouvel album sans faux pas.
‘The Upsetter’, ‘Monstrous’, ‘Love Letters’, ‘The Most Immaculate Haircut’
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