28 Mar 10 Marvin – « Hangover The Top »
Album
(Africantape)
06/04/2010
Trans Am meets Lightning Bolt
Parti de loin avec un premier album autoproduit, Marvin sera devenu, en l’espace de deux ans et demi, un des groupes les plus en vue de l’underground français. Et ce nouveau statut, le trio ne le doit à personne d’autre qu’à lui-même, tant il se sera toujours efforcé de venir le défendre dans les moindres recoins de France et de Navarre. Fort de prestations live très souvent mémorables par l’énergie déployée, Marvin convainc, sème la passion sur son passage, amasse les fidèles qui, à la veille de la sortie de « Hangover The Top », n’ont jamais su contenir aussi peu leur impatience. Pour leur défense, il faut dire que les traces laissées par le premier disque éponyme au rock bruitiste, dansant et incroyablement fédérateur, persistent, et restent sans équivalent depuis sa sortie en 2007. C’est donc en maître de son propre domaine que Marvin fait enfin son retour. Pour autant, le trio montpelliérain n’a pas opté pour la facilité en calquant simplement sa première réussite, préférant se remettre en question et embuer quelque peu les esprits de ses fans, comme de ses détracteurs. Sur « Hangover The Top », toujours autant d’énergie et de générosité dans l’effort, mais point de penchant dancefloor aussi flagrant que par le passé, comme si Marvin s’était donné comme mission de prendre systématiquement à contre-pied ce qu’on croyait être devenu des évidences. Certes, il y a bien « Au 12 », « Reste Bien Tranquille » et « Moustache 34 », remontés comme des pendules, pour nous contredire et nous replonger dans l’ambiance. Mais plutôt que cela, le groupe évolue, étoffe la production, s’enrichit rythmiquement, gagne en technique sans tomber dans la démonstration gonflante, pousse allègrement jusqu’au second degré avec quelques pointes volontairement hard rock, puis ouvre en grand son spectre musical pour mieux accueillir des claviers plus présents, et un chant qui ne se fait pas prier pour prendre ses aises, y compris lorsqu’il est bien armé de vocoder. Une fois cela bien assimilé, des titres aussi indispensables que « Roquedur », « Dirty Tapping », « Conan Le Bastärd », et « Good Radiation », ou d’autres plus surprenants comme le final « Here Come The Warm Jets » (reprise de Brian Eno), font office de véritable rupture avec le premier album, tout en affichant une belle constance dans l’efficacité: cet atout prépondérant s’imposant déjà comme le fil rouge de la discographie passée, présente et future de Marvin, qui n’aura parfois pas besoin de plus de neuf titres pour flanquer une zizanie pas possible chez les grands adorateurs de Trans Am et Lightning Bolt. Mais si ces trois-là élèvent ainsi le niveau d’un cran à chaque disque qu’ils sortent, ils peuvent bien foutre tout le bordel qu’ils veulent. Chez qui ils veulent.
En écoute
matthieu
Posted at 22:36h, 28 marsEn concert à la Flèche d’Or (Paris), le samedi 3 avril 2010 avec Fordamage, Papier Tigre et Gablé.
tonio
Posted at 18:16h, 29 marsles teriakistes seront présent
rome-hell
Posted at 17:29h, 30 marsmoi aussi avec l’auriculaire et l’index fièrement en érection
rome-hell
Posted at 15:43h, 05 avrilun très très beau plateau… merci pour cette soirée
tonio
Posted at 18:46h, 06 avriltrès bonne soirée,ca fait plaisir.Par contre un petit bémol pour le son
(même point de vu pour l’album de Marvin,le son est trop lourd pourtant cet un vynil ).
merci les mownos .Tonio
rezba
Posted at 14:39h, 08 avrilBras de Fer et Gueule de Bois, 90? de portrait radiophonique des Marvin, enregistrées juste avant la sortie de l’album Hangover the Top.
C’est là, et ça s’écoute, ma foi.
http://www.divergence-fm.org/Bras-de-fer-et-gueule-de-bois-l.html