Lilly Wood & The Prick – « Invincible Friends »

Lilly Wood & The Prick – « Invincible Friends »

lilly180Album
(Cinq 7)
31/05/2010
Pop

Retour en mai 2009. Une reprise de Santigold, un convaincant Ep rapidement suivie de prestations qui vont bien (Rock En Seine entre autres), et voilà Lilly Wood & The Prick parti pour devenir une des futures révélations d’une scène française qui, depuis quelques années, s’amuse à les distribuer au compte goutte. Bien qu’il refuse la comparaison, le duo parisien, avec ce premier « Invincible Friends » bien calé sous le bras, s’apprête donc à marcher sur les traces d’Angus & Julia Stone, voire des Cocoon et The Do: deux prédécesseurs certes différents, mais avec lesquels il partage pourtant une fraicheur folk pop originelle, le goût prononcé pour les mélodies simples de l’un, et l’attention esthétique toute particulière de l’autre.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, Lilly Wood & The Prick, en privilégiant constamment l’efficacité flamboyante de ses compositions plutôt qu’en d’optant pour diverses expérimentations et démonstrations techniques qui n’auraient fait que l’égratigner, mérite bel et bien sa place à leurs côtés. En onze titres (quatorze pour l’édition bonus), Nili et Ben fusionnent donc impeccablement leurs influences – funk, pop et classic rock pour lui, variété eighties pour elle – partent avec beaucoup de cohérence dans les diverses directions musicales qui les tentent, pour accoucher d’un disque à la fois beau et simple, classe mais jamais prétentieux.

Bien encadré par un Pierre Guimard en grande partie responsable de l’orchestration et de la richesse des arrangements, « Invincible Friends » scelle l’entente du couple, qu’il se lance avec assurance dans la pop (« Hey It’s Ok »), ravisse la demoiselle avec quelques montées disco tout droit venues des années 80 (« No No Kids »), ou lui par quelques ballades à l’émotion à fleur de peau (« Cover My Face », le bouleversant « Prayer In C »). Sans aucun faux pas, ce premier album laisse même derrière lui quelques hits très personnels (« Down The Drain », « My Best »), notamment grâce à la voix de Nili Hadida, toujours juste quel que soit le contexte (« Little Johnny », « Hopeless Kids »). Sans elle et cette bouée de grâce qu’il s’est accaparé, Lilly Wood & The Prick n’aurait peut être jamais émergé de cette vaste nébuleuse de combos adeptes de la mélodie parfaite. Désormais dans le bon wagon, le duo n’a plus qu’à suivre ces rails qui se perdent à l’horizon.

Disponible sur
itunes2


1 Commentaire
  • Mathdok
    Posté à 09:09h, 03 juin Répondre

    Convaincu par le myspace c’est avec avidité que je me suis allé les voir aux « bars en transe » en décembre dernier et là patatra…
    Des interprétations maladroites, un manque de conviction, une fraicheur imature mais pas au bon sens du terme et, (pire !), de l’élitisme parisien à outrance. Entre les morceaux la demoiselle nous fait comprendre en mode couche sur couche du fait qu’on est des bouseux, que par une grace illuminée ils sont descendus de la capitale pour nous apporter la bonne parole de la branchitude, et là dessus même pas un petit mot d’excuse genre « oups c’est pas ce que je voulais dire, ne vous méprennez pas ».
    Donc j’en suis sorti déçu et vexé.

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