04 Fév 10 Gush – « Everybody’s God »
Album
(Cinq7)
08/02/2010
CDI pop
Avec seulement cinq ans d’existence, mais déjà beaucoup de belles premières parties à leur actif, les Gush transforment leur contrat d’apprentissage en CDD avec « Everybody’s God », un premier opus forcément attendu par tous ceux qui les ont déjà croisés en live. Car, à voir ces quatre mecs chanter en choeur, s’échanger constamment leurs instruments, c’est bien sur les planches et sous les projecteurs que la magie opère. Bien souvent jusque là, qui voyait Gush voulait en entendre plus. Et à domicile. Ce sera désormais chose possible avec ces treize titres enfin déballés, presque autant d’hymnes pop comme hérités des plus grands, ou sont rassemblées toutes les influences de ce quatuor talentueux, frais et inspiré, quelque fois trahi par sa jeunesse et des références trop évidentes. C’est incontestable, à de nombreuses reprises tout au long de ce « Everybody’s God », on en devinerait presque une discographie parentale ou règnent très certainement les Rolling Stones (« Back Home »), Beatles, et Stevie Wonder (« You Really Got Style »): des repères on ne peut plus communs, mais rarement aussi bien digérés et mariés qu’ici. Car, comme en atteste l’ouverture « The Big Wheel » reposant sur une seule boucle rythmique, les Parisiens ne manquent pas d’audace, jouent la douceur quand on commence à les prendre pour les bout en train de la fête (« In The Sun », l’acapella « Jealousy »), prennent le risque de noyer le poisson pour mieux gagner en personnalité (« Dance On »), quand ils ne font pas le plus simplement du monde pour inviter durablement dans nos petites têtes leurs grandes mélodies (« Vondelpark »). Mais le groupe parait plus mature encore quand il libère le plus naturellement du monde une poignée de pépites parées à l’unanimité. Ainsi, à n’en pas douter, le pétillant « Let’s Burn Again », la ballade acoustique « My Favorite Song », le sautillant « No Way », le gospel « P.nis » mutant vers le funk, sauront indéniablement faire en sorte que le quatuor décroche un CDI bien mérité. Sans complexe, culotté jusqu’à monter sur les pompes de leurs ainés, les Gush passent haut la main un premier examen qui en dit souvent long…
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