24 Jan 12 First Aid Kit – « The Lion’s Roar »
Album
(Wichita)
20/01/2012
Folk
Apparues en 2009 en pleine effervescence Fleet Foxes, les soeurs Soderberg étaient parvenues à faire parler d’elles, sans pour autant convaincre de leur originalité ou d’un pouvoir émotionnel indispensable quand on s’attaque au folk. Près de trois ans plus tard, c’est immensément plus talentueuses et beaucoup plus préparées qu’on les retrouve à l’occasion de « The Lion’s Roar », un deuxième album habituellement casse gueule mais qui sonne ici comme une deuxième naissance tant elles semblent à l’aise. D’ailleurs, les deux suédoises n’ont pas lésiné pour mettre toutes les chances de leur côté, et ne plus être l’énième progéniture du revival folk. Ainsi, elles se sont offertes les services d’un vrai producteur en la personne de Mike Ogis, puis se sont entourées d’un groupe au sein duquel on retrouve leur père à la basse, Mattias Bergqvist à la batterie, ainsi que deux Bright Eyes (le même Mike Ogis et son compère Nate Walcott) qui n’ont pas manqué de convier certaines connaissances à l’enregistrement afin d’étoffer la plupart des compositions (« To a Poet »). Une décision qui fait mouche dès la magnifique entame éponyme, petite merveille de mélodie et d’émotion capable de venir rivaliser avec ses proches ainés de Fleet Foxes pour lesquels elles ne cachent pas leur admiration. Seulement, en dévoilant si vite ce qu’elles ont de meilleur aujourd’hui, les First Aid Kit vont ensuite courir tout au long du disque après un titre susceptible de tenir la comparaison. En vain, même si quelques douceurs dont beaucoup se contenteraient parviennent à ne pas faire de « The Lion’s Roar » un disque inégal et décousu. Constamment en équilibre durant ces onze titres volontairement partagés entre musique rayonnante et textes tristes (« Emmylou »), Klara et Johanna marquent un peu plus la scène folk de leur empreinte (« Blue », « Wolf »), laissent derrière elles quelques sublimes ballades (« In The Hearts Of Men », « New Year’s Eve »), comme quelques écarts country (« King Of The World » interprété aux côtés de The Felice Brothers passés par là) à même de briser l’épaisse glace hivernale de leur Scandinavie natale. On a trouvé une autre explication au réchauffement de la Terre…
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