11 Juil 14 Fink – ‘Hard Believer’
Album / R’Coup’D – Ninja Tune / 15.07.2014
Pop folk
En 2006, Fink a immédiatement été adopté par la France, dès lors que celle-ci est tombée sous le charme de la beauté mélancolique et minimaliste de son premier album. Suivirent alors quelques années passées à perfectionner son registre, peaufiner son identité musicale, et tenter par la même occasion de confirmer tous les espoirs placés en lui, parfois en vain malgré les quelques éclairs de génie qui ponctuaient systématiquement chacune de ses nouvelles oeuvres. Jusqu’à ‘Perfect Darkness‘ qui, il y a trois ans exactement, alors que le revival folk s’était déjà quelque peu éteint, le voyait renouer avec une grande inspiration soulignant à traits renforcés toute la force mélodique et la sensibilité de ses chansons.
Plus ambitieux, plus costaud surtout, ‘Hard Believer’ ne perd pas une miette de la marque de fabrique d’un groupe qui a manifestement su se renouveler. Sous la houlette de Billy Bush (Garbage, Beck…) et à l’ombre du légendaire Sound Factory, le trio a mis sur pied une dizaine de titres qui, s’ils sont quasi systématiquement construits en progression, affichent une surprenante diversité, mais aussi tout le savoir faire de ces trois talentueux musiciens réunis. De fait, au delà de son atypique et bluesy entame éponyme, ‘Hard Believer’ se compose naturellement de passages acoustiques capables d’affoler toute votre pilosité (‘The Green & The Blue’, ‘Truth Begins’, ‘Keep Falling’, le superbe ‘Shakespeare’), mais voit aussi pour la première fois un Fink céder à la puissance et l’intensité de la pop (‘Pilgrim’, ‘Looking Too Closely’ et ‘Too Late’ parfois trop proches de l’école Coldplay).
Autre changement de taille, Fink relaie désormais au second plan les influences dub qui, de tout temps, ont fait partie de sa culture musicale, jusqu’à devenir parfois téléphonées. En bon Anglais, il ne les a pas abandonnées pour autant: à l’exception de ‘White Flag’ qui s’y plonge ouvertement et volontairement, elles sont là, tapies dans l’ombre, surgissant seulement au détour d’une réverb’, d’un écho ou d’un groove nonchalant (‘Two Days Later’). Si, à ses prémices, on pouvait penser qu’un jour Fink serait confronté aux limites de son registre, c’était sans compter sur son talent, mais aussi sur sa ferme volonté de ne jamais faire de surplace. Celle qui parvient, plus que jamais ici, à nous emporter.
‘The Green & The Blue’, ‘Two Days Later’, ‘Shakespeare’, ‘Truth Begins’
ulrich
Posted at 15:23h, 06 aoûtSalut Matthieu,
voici un nouveau remix de Fink, mais du précédent album…
https://soundcloud.com/yulmax/berlin-sunrise-yul-remix
😉
Ulrich