10 Juin 10 Dead Pop Club – « Home Rage »
Album
(Kicking Records)
15/06/2010
Punk rock
Tous les quatre ans en général, Dead Pop Club se rappelle aux bons souvenirs des adeptes de punk rock mélodique avec un nouvel album. En 2006, « Trailer Park » allait au-delà de ça, et voyait les Parisiens offrir un peu plus de constance à un répertoire qui, débarrassé définitivement de tous complexes, se frottaient avec assurance aux différentes influences du groupe. Punk, pop et rock n’roll y étaient mariés pour le meilleur seulement, comme si, pour fêter sa première décennie, le quatuor voyait encore sa force se décupler. Tous ayant désormais bien digéré la trentaine, on ne pensait pas, en revanche, qu’ils allaient être capables de poursuivre cette ascension. Pourtant, armé d’un « Home Rage » qu’il s’en est allé faire produire par Chris Gordon (ex Baby Chaos) de l’autre côté de la Manche, Dead Pop Club n’a apparemment pas encore tout dit. Mieux: désormais, c’est presque sans concurrence directe qu’il évolue, laissant les autres courir après leurs fantômes quand ils n’ont pas tout simplement jeté l’éponge. On aura d’ailleurs du mal à leur en vouloir tant cette triste destinée serait devenue certitude à l’écoute des quelques brûlots pop-punk lâchés ici par un quatuor Parisien respectueux des basiques (« Super Loser », « Priority Seat » comme volé à Weezer), et au top de sa force mélodique (« Freaks And Geeks », « Code Blue »). Sans oublier les quelques bombes assez dévastatrices pour considérablement agrandir vos cratères auditifs. Parmi elles, « Right At Your Door » et « So You Think You Can Dance » affichent d’emblée la couleur avec leur accroche mélodique rutilante et leurs guitares multi-couches avant que, plus tard, « Shut The Fuck Up And Sing » se lance tête baissée et le couteau entre les dents dans un registre beaucoup plus vindicatif dans lequel Dead Pop Club est tout aussi à l’aise. Inutile d’aligner des kilomètres de signes pour arriver à la simple conclusion que les Parisiens, lentement mais sûrement, ont une nouvelle fois passé un cap. Quant aux bornes, chez eux, c’est devenu comme une habitude…
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