Cannibale – ‘No Mercy For Love’

Cannibale – ‘No Mercy For Love’

Album / Born Bad / 03.03.2017
Tropico garage

Concocté par des quadragénaires qui auront passé leurs plus vertes années à enchaîner les groupes et les studios, ‘No Mercy For Love’ est de ces albums que l’on n’attendait pas. Secrètement couvé par ces normands et leurs multiples expériences musicales, le premier disque de cette jeune entité anthropophage baptisée Cannibale est un entêtant voyage vers toujours plus de sueur et de rythmes qui désarçonnent.

Dès l’ouverture de l’album et du morceau éponyme, un programme simple s’établit et prend forme avec l’aide de Satan devenu notre seul ami : captiver pour mieux séduire. Et de ce côté la, rien a été laissé au hasard par cette bande de sorciers, très à cheval sur la mise en place de son fascinant rituel : rythmes indolents qui convoquent Amérique Latine et Afrique pour mieux amadouer l’auditeur de passage, complicité manifeste entre tous les membres du culte, synthé hors de contrôle (essayez de ne pas vous repasser plus de deux fois de suite ‘Mama’ et ‘Choppy Night’ pour voir) et entente fraternelle entre les voix pour s’assurer définitivement l’emprise des âmes les plus fragiles (tentez de snober les chœurs de ‘Diabolic Prank’ si vous l’osez).

Empêtré dans un son chaud comme un été sans fin, ‘No Mercy For Love’ est un album moite et soigné, qui convoque Jeffrey Lee Pierce et Nick Cave (son ombre plane sur le chant de l’ultime ‘Hoodoo Me’) pour mieux passer de la légèreté à l’interprétation la plus fascinante. Enchanteur sabbat normand qui regarde dans six directions et quatre atmosphères à la fois, il vient de poser sa marque indélébile sur 2017, avec une aisance de jeune premier qui pousse au regard un peu perdu et à l’applaudissement nourri.

A VOIR
ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE

‘No Mercy For Love’, ‘Mama’, ‘Choppy Night’, ‘Diabolic Prank’, ‘Speck Of Dust’, ‘Hoodoo Me’


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