Breton – « Counter Balance EP »

Breton – « Counter Balance EP »

bret180Ep
(Hemlock Recordings)
06/12/2010

Hemlock Recordings a servi de trampoline à des artistes comme Untold, Fantastic Mr Fox ou James Blake, dont vous connaissez le succès actuel. On souhaite le même sort à Breton, qui signe la dixième sortie d’un label au flair aussi développé que celui d’un berger allemand n’ayant pas eu ses croquettes de la semaine. Initié par deux musiciens et metteurs en scène, le groupe est devenu un quatuor qui fait autant dans l’audio que dans le visuel, réalisant sous le pseudo BretonLABS des clips ou des remixes pour Local Natives, Is Tropical ou Tricky. Pour le troisième maxi de sa trilogie sortie en 2010 (après « Practical » et « Sharing Notes »), Breton installe non seulement son style, mais aussi son cul sur le canapé des artistes à suivre en 2011. Evitons pourtant de nous fatiguer à parler du genre musical de « Counter Balance ». En effet, si on commence à inventer des étiquettes comme math-dubstep, post-electronica ou neo-hip-hop, ça va vite devenir n’importe quoi. On a pourtant du mal à s’empêcher de chercher un truc qui pourrait ressembler de près ou de loin à Breton, histoire que vous voyiez de quoi on cause dans cette chronique. Bref.

« RDI » démarre comme un morceau de Battles, avec ce genre de petite guitare maligne annonciatrice de l’arrivée imminente d’une batterie désorganisée. Oui mais non. On se prend ici un gros pied dubstep dans la carotide, accompagné d’un chant lointain et mélancolique façon PVT, qui fait la différence par rapport aux standards du genre. « Counter Balance » opte pour une instru orientée hip-hop, aussi lente et squelettique qu’organique, rythmant une berceuse électrique qui gravit la montagne pour arriver au sommet de cet EP, le fabuleux « December » (et je pèse mes adjectifs). Un morceau qui deviendra sans doute leur étendard, caractérisé par cette intro anodine qui sert d’étincelle à l’explosion de cette mélodie hachée prenant aux tripes, entourant ce chant guerrier d’une auréole grinçante et massive. L’interlude abstract hip-hop poussiéreuse « Pop Death » étant trop courte, on se contentera en guise de descente de « Hours Away » et son electro-pop synthétique à la froideur eighties équilibrant le thermomètre. En seulement treize minutes, Breton nous a convaincu. Belle performance.

En écoute

Disponible sur
itunes10


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