27 Sep 11 Black Box Revelation – « My Perception »
Album
(Pias)
03/10/2011
Rolling Stones meet Black Keys
Putain de merde… Ces deux mecs là viennent tout juste de passer la vingtaine, sortent leur troisième album, et parcourent le monde entier comme s’ils en avaient dix ou vingt de plus. C’est en tous les cas ce qu’ils laissent penser à l’écoute de « My Perception », une nouvelle salve qui ne contredit en rien ses deux ainées, et qui affute toujours un peu plus ce registre bourré de bons vieux riffs rock n’roll, d’énergie débordante, et d’une âme à la profondeur peu trompeuse, au point qu’on croirait presque entendre le vieux crouton de Jagger recruté par les inusables Black Keys: une galipette facile de journaliste en herbe en manque de souplesse pour tenter de coincer ces deux Belges, énième exception du Plat Pays, dans un tiroir vintage débarrassé de toute odeur de renfermé. Pourtant, le constat est le même: au carrefour des références suscitées, mais aussi des Kinks, de Led Zeppelin, des White Stripes et de Black Rebel Motorcycle Club, le rock de Black Box Revelation papillonne, s’oxygène, nous dépoussière les conduits auditifs, et rappelle inlassablement que c’est sûrement dans les vieux pots qu’on fait la meilleure confiote. Enregistré à Los Angeles sous la houlette de Alain Johannes (Queens Of The Stone Age, Them Crooked Vultures), « My Perception » reflète un duo débarrassé de toute pression inutile, qui laisse couler son inspiration comme elle vient, avec un respect intact des basiques du genre. Fort d’une cohérence à afficher dans tous les studios d’enregistrement du monde, et de sa nonchalance presque insolente qui le caractérise désormais (« Rattle My Heart »), Black Box Revelation récite donc son oeuvre sans aucune hésitation. Armé de son groove imparable, de doigts de fée, d’une frappe de mule, et de l’assurance des maitres, il jongle ainsi habilement avec les mélodies jusqu’à flirter avec le tube (le titre éponyme), tente quelques clins d’oeil sixties (« Bitter »), se lance dans quelques ballades blues aussi pysché qu’incandescentes (l’excellent « White Unicorns », « New Sun »), et innove plus concrètement en fin d’album grâce à des arrangements plus riches que jamais (« 2 Young Boys », le blues caniculaire du final « Lonely Hearts »). « My Perception » installe ainsi définitivement Black Box Revelation parmi les valeurs sûres du rock de l’ère 2010. Voire au delà.
Mimine
Posted at 12:30h, 07 octobreJuste le meilleur groupe de Garage/Blues Rock actuel qui a su rester fidèle aux vraies valeurs du Rock tout en produisant une musique magique. Ils sont deux mais donnent l’impression d’être 4.
Techniquement pas époustouflant, mais musicalement hors-norme.
Ces deux mecs sont doués et s’accordent très bien entre eux : passer au mixeur de simples choses et obtenir un produit parfait.