Bekay – « Hunger Pains »

Bekay – « Hunger Pains »

bek180Album
(Coalmine)
10/11/2009
Hip hop

Brooklyn n’a pas fini d’accoucher de nouveaux talents. Et c’est l’un de ses nombreux rejetons que nous découvrons aujourd’hui en la personne de Bekay, jeune Mc charismatique au style affirmé, qui risque assez vite de s’imposer parmi les plus grands.

On se demande même si ce n’est pas déjà le cas, puisque «Hunger Pains» est une des tueries de l’année. Accompagné par une pléiade de producteurs de talents (Alchemist, Marco Polo, Illmind, Dj Babu, J.R. Rotem,…), celui qui a fait ses armes aux côté d’O.D.B signe une entrée fracassante dans le paysage hip hop U.S: un destin qui aurait pu être prévisible puisque, bien qu’il ait mis du temps à éclore, une mixtape de 22 titres en collaboration avec Dj Kayslay avait déjà mis en lumière ses hautes aptitudes rapologiques, tout comme Rawkus qui l’avait intégré à une compilation regroupant 50 MCs parmi les meilleurs de l’époque. Enfin donc, son heure semble avoir sonné.

Si cet album de Bekay sent New-York à plein nez, c’est non seulement grâce à des versions du meilleur cru, mais surtout grâce à un flow unique, affûté, qui tape dans le mille à chaque titre. Brandissant avec fierté les valeurs de base du hip hop, il nous offre 15 tracks d’une efficacité redoutable. Souvent sombre, le style se veut classique, et tout porte à croire que le Mc maîtrise parfaitement son sujet. Les nombreux scratches présents, à commencer par la performance de Dj Revolution sur «I Am», crédibilisent une posture old school quelque peu délaissée ces derniers temps. La liste d’invités est également impressionnante puisqu’en plus du Dj californien, on retrouve R.A The Rugged Man sur le fabuleux «Pipe Dreams», Heltah Skeltah, Masta Ace, les Dilated People (sur le Remix de «I Am») ainsi qu’ Inspectah Deck et Saigon. Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus des facilités linguistiques du jeune prodige, ne manquez pas «That’s Brooklyn», son interlude en forme de Stand Up à mourir de rire.

Impressionnant, unique, virtuose, les superlatifs ne manquent pas, tant on ressort ébloui par la performance du MC de la Big Apple. Comment un tel artiste a pu végéter pendant tout ce temps? Mais le vrai talent fini toujours par être reconnu, et Bekay risque d’être l’un des rappeurs qui compteront dans le futur. On est loin de l’avant garde, mais diplômé de BK, une des meilleures écoles du genre, son avenir semble être assuré.

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4 Commentaires
  • moyo
    Posté à 14:20h, 25 décembre Répondre

    pourquoi n’pas ecouté du classique si vous etes si frillant de vrai musique inventive ou les chants d’l’age de pierre comme vous serez sur d’etre dans l’bon gout bon pour c’qui est du son brooklyn bridge pas mauvais mais bon du deja entendu mille et une fois vous bandez vraiment sur du n’importe quoi les mecs m’enfin heuresment qu’le hip hop n’c’est pas arreté a ça

  • orangebudd
    Posté à 21:39h, 27 décembre Répondre

    Difficile de trouver de l’intérêt à ce genre de Old School (Brooklyn Bridge) quand on voit tout ce qui se fait à côté en ce moment. Certes c’est sympa, mais on y reste pas des heures.

  • adraye
    Posté à 11:17h, 28 décembre Répondre

    Un peu agressif ce commentaire. Pour ma part, je trouve que les 2 extraits nous donnent l’occasion d’écouter du bon rap cainri : beats efficaces, flow pas mal (sans atteindre la technicité ou l’originalité de RA the rugged man ou d’autres). C’est déja suffisant (et surtout rare en 2009) pour en parler. j’attends de me procurer l’album.

  • ManuLux
    Posté à 11:05h, 06 février Répondre

    Assez d’accord sur le coté classique voir passéiste des tracks en écoute….
    Pour pousser la démago un peu plus loin je rajouterais tout de même que ça reste bien fait dans ce registre… Ce qui n’ait pas le cas de tout les artistes hip-hop qui se revendique old school…
    Qui ne bouge pas la tête en écoutant ces tracks si il a apprécié le rap en 95 ??

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