Zero dB – « Bongos, Bleeps & Basslines »

Zero dB – « Bongos, Bleeps & Basslines »

Bongos, Bleeps & Basslines[Album]
25/09/2006
(Ninja Tune/Pias)

Bon, tout est dit dans le titre de l’album. C’est à peine si on a besoin de faire une chronique… Vous avez les « Bongos » des musique afro-brésiliennes, les « Bleeps » électroniques et les « Basslines » indispensables pour retourner un dance floor

Chris Vogado et Neil Combstock, plus connus sous le nom de Zero dB pour avoir remixé des gens très fréquentables (Hextatic, Suba, Peace Orchestra, Sun Ra, Bonobo…), sortent leur premier long format en grandes pompes chez Ninja Tune (cf. le packaging de luxe!). Ce qui ne surprendra plus grand monde après une première écoute, puisque que le duo synthétise à la perfection la fusion de l’electro, du jazz et du hip hop si chère au célèbre label londonien..

L’album démarre sur les chapeaux de roues avec des morceaux plutôt réservés aux pistes de danse surpeuplées (à moins que vous n’ayez un compte à régler avec vos voisins de pallier?): « A PomBa Girou » transpose en effet la furie d’un mix house sur une plage de Bahia, alors que l’éponyme « Bongos, Beats & Basselines » pousse le Amon Tobin des débuts vers la piste la plus proche. Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à la rencontre des rythmes brésiliens et de la musique électronique, loin s’en faut. On a même souvent eu à déplorer des disques sans âme où le simple copier/coller régnait en maître absolu sur le processus créatif. Zero dB n’est pas de cette trempe et témoigne d’une passion communicative pour les musiques qu’il revisite. « Conga Madness » est par exemple une très belle illustration de ce que le latin jazz peut apporter au broken beat. Les férus de tropicalisme jazzy apprécieront plus particulièrement « On The One & Three », « SamBa Do UmBigo » ou « Sunshine Lazy », idéaux pour démarrer la soirée sous les meilleures augures..

Côté hip hop, « Anything’s PossiBle (feat. Voice) » ne devrait certainement pas déplaire aux amateurs des prestations de What What ou Bahamadia sur le « Very Mercenary » de The Herbaliser, et « Know What I’m Sayin? (feat. Pase Rock) » aux habitués des flows à la New Flesh..

Zero dB signe donc là un bon premier album, capable de séduire un public assez varié, même si son destin risque néanmoins d’être lié à celui de votre agenda des soirées… Un disque à garder près de vous tout de même si vous avez à chauffer l’ambiance d’une sauterie automnale dans les semaines à venir, et surtout si vous en avez ras le pompon de vous coltiner depuis cinq ans le « Tourist » de St Germain pour satisfaire tout le monde..

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