20 Mar 13 Youth Lagoon – « Wondrous Bughouse »
Album
(Fat Possum)
05/03/2013
Pop psychédélique
Certifié album souffreteux, « Wondrous Bughouse » est le deuxième long format de Trevor Powers (aka Youth Lagoon), jeunot de l’Idaho qui parsème ses disques de questionnements métaphysiques. Si « The Year Of Hibernation », son premier album paru en 2011, était centré sur la dysphorie, un sentiment persistant d’anxiété et de tristesse, celui-ci questionne la vie et la mort, leur temporalité et, par conséquent, la peur qu’elles peuvent inspirer à tout un chacun.
Autour de ces nouvelles zones d’ombre juvéniles, il pourrait se dessiner ici le même minimalisme froid qui formait l’ossature de son premier opus. Et pourtant, tout ici sonne plus grand, plus large et plus fort. Passé l’introductif « Through Mind And Black », on assiste tout au long de l’album à de vrais moments d’emphase pop qui semblent forcer Trevor Powers à se montrer au monde, notamment sur « Mute » ou encore « Dropla ». Singeant le temps d’une chanson les manigances d’Animal Collective (« Attic Doctor »), Trevor Powers développe pourtant bien ici son propre terrain de jeu entre comptine lo-fi (« The Bath »), pop décomplexée donc, et psychédélisme serein (« Daisyphobia »).
Avec « Wondrous Bughouse », Youth Lagoon poursuit donc sa thérapie intimiste par l’intermédiaire de ces petits morceaux qui se rêvent grands. Voyant dans ses mises en chanson une manière de dialoguer avec les questionnements qui l’assaillent, il se range ici tranquillement entre Sparklehorse, Vic Chesnutt et tous ces musiciens aux yeux humides et aux idées tristes, qui jouent pour aller mieux.
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