
17 Nov 20 Yes Basketball – ‘Goodbye Basketball’
Album / Les Disques Normal – A Tant Rêver du Roi / 13.11.2020
Indie rock – hip hop
Pierre Marolleau (Fordamage, Fat Supper, My Name Is Nobody, We Only Said…) n’a pas mis long feu avant de remettre son projet Yes Basketball en route. Un an après un premier Ep éponyme et une palanquée de dates, il affiche clairement son schéma de jeu avec Goodbye Basketball, un premier album à la mécanique protéiforme.
Onze titres au programme. Une radiographie d’impressions, de sentiments et d’humeurs qu’il a pris soin d’ausculter avant de les exposer en collectif aux côtés de membres de Totorro, Trunks, We Only Said et Mermonte. Un esprit d’équipe qui transpire le long d’un disque où rock et hip hop cohabitent dans des expérimentations suffisamment alambiquées pour faire pencher la balance vers l’excitation.
La dextérité rythmique de Marolleau (qui n’est plus à démontrer) continue de faire des siennes. Le bonhomme joue même à plusieurs postes puisqu’il s’empare également du chant et de synthés dont les sonorités réveilleront à coup sûr des souvenirs de jeunesse. Il laisse les guitares aux expérimentés Stéphane Fromentin, Christophe le Flohic et Benoit Guchet, aux pattes reconnaissables dans certains angles d’attaque, et peut compter sur le soutien vocal d’Astrid Radigue et Benoit Guchet pour envelopper quelques prises d’altitude. Une dream-team prête à en découdre.
L’aventureux New Shit 1, Your Nights & Your Days, le groovy Joke Jokes ou encore Anger Featuring Happiness à l’intro explosive, relatent toute la largesse d’une ouverture d’esprit définitivement délestée de ses freins. En d’autres endroits plus dépouillés (Your Eyes Talk, Gotta Click On It,), introspectifs (Testing the Wind) ou penchant vers un côté plus bagarreur (To Dream and Forget, To Get Old with Her), rien ne laisse apparaitre une baisse de régime au beau milieu d’orchestrations prospères, capables à la fois de tomber des mélodies imparables, des transes salvatrices et des revirements imprévisibles.
Goodbye Basketball est un album qui ne manque pas de surprendre. Cohérent, il se promène sans chercher à démontrer sa virtuosité qui, bien que présente, se cache derrière l’intégrité d’intentions artistiques intelligentes. Le prolifique Pierre Marolleau semble avoir trouvé le moyen de soigner ses blessures (de basket). Avec Sheik Anorak, qui évolue dans un autre registre, nous tenons là des batteurs/compositeurs multicartes pour qui richesse de genres et liberté de tons parviennent à faire voler en éclats les frontières musicales.
A ECOUTER EN PRIORITE
Your Eyes Talk, Gotta Click On It, To Dream and Forget, Testing the Wind, To Get Old With Her
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