Yellow Ostrich – ‘Make It Make Sense’

Ep / Barsuk / 27.01.2023
Pop feel good

En 2021, Alex Schaaf réveillait son projet Yellow Ostrich avec Soft, un album bien nommé, d’une finesse bouleversante. Il confirme aujourd’hui ces bonnes dispositions avec Make It Make Sense, un quatre titres aussi apaisant et raffiné que son prédécesseur. A ce niveau d’élégance et d’empathie, il se pourrait même qu’écouter sa musique soit thérapeutique.

La bienveillance d’Alex Schaaf transpirait de chaque accord de Soft. Il en va de même au fil de Make It Make Sense, qui intègre Muscle Memory, single pop vocodé sorti l’année passée. La douceur est à ce point souveraine que les glitchs et distorsions de Remind Me passeraient pour agressifs sur la voix et la ballade de ce titre d’ouverture. Passée la surprise, on se dit que cette richesse d’effets apporte une densité nouvelle et bienvenue à cette courte production.

D’autant que les deux autres pièces de cet ensemble, Gravity et How To Need People, nous renvoient à un savoir-faire déjà entendu sur Soft, des mélodies pop-folk mélancoliques, aux basses profondes et aux arrangements nappés et rétro. Si chacune d’elles est une petite pépite introspective, on pourrait facilement leur reprocher une monotonie trop rebattue.

Mais pour Yellow Ostrich, peu importe ce rapport ‘superficiel’ à sa musique. C’est dans le message porté par tout le groupe que se trouve l’essentiel. Car s’il est un artiste qui croit encore, au-delà du simple discours, aux vertus de notre humanité, c’est bien Alex Schaaf. Et avec ses onze minutes tout juste, Make It Make Sense serait capable de faire de nous les meilleurs des hommes. Thérapeutique, disait-on. Et sans posologie.