17 Sep 23 Woods – ‘Perennial’
Album / Woodsist / 15.09.2023
Indie pop-folk
Patchwork de papiers peints fleuris, ambiance seventies qui sent fort le patchouli. La pochette du nouvel album de Woods verse à peine dans la nostalgie, voguant dans le continuum psych-folk extralarge qui caractérise ses disques depuis 2015. Perennial, c’est son nom, campe une pop de salon étincelante qui, cette fois-ci, accroche et tient tête.
Vingt ans après les débuts du groupe new-yorkais, l’heure n’est plus aux bric-à-brac psychédéliques enregistrés pieds nus sous des tendues bariolées mais à des compositions soignées, qu’on imagine aisément écrites chaussés de beaux souliers. Les premières notes de The Seed dégainent un son sophistiqué, fait de mellotron, de cordes pincées et de rythme jazzy. L’occasion pour ce titre à l’éclat vintage d’ouvrir la voie vers l’instrumental et de capter un peu plus son auditoire.
Quatre morceaux 100% instrumentaux squattent effectivement les bancs du disque, comme autant de nouvelles respirations, parmi lesquelles le sifflotant The Wind Again, sur l’orgue discret de John Andrews, ou encore le pedal-steel-buildé White Winter Melody. Sur le titres chantés, on retrouve ce petit côté chorale qui fait un peu harmonies vocales de boyscouts (Sip Of Happiness et son groove inattendu ou l’enthousiaste Weep) mais qui donne corps à une musique substantielle et élégante avec communion. Woods fait du rock de darons (sans rancune, papou), c’est tranquille et bien foutu, et c’est pas si mal finalement !
Parvenue à ce groupe sur le tard, j’ai raté toute la période lo-fi du groupe et, autant le dire tout de suite, ce que j’avais écouté jusque-là m’avait toujours un peu emmerdée. La linéarité contrariée et l’étoffe accrocheuse de Perennial réussissent à inverser la tendance. Ou alors j’ai juste vieilli.
A ECOUTER EN PRIORITE
The Seed, Another Side, Day Moving On
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