12 Juin 14 Wonderflu – ‘What’s Inside / The Heart of Seashells’
Eps / Influenza Record / 07.06.2014
Power pop
Quand on a grandi au son de Dinosaur Jr, Sebadoh, Sonic Youth ou encore des Pixies, peut-on fondamentalement être quelqu’un de mauvais? Quand, en plus, on enrobe cette éducation 80’s/90’s d’une bonne couche de DIY en s’auto-produisant, en créant son festival (‘Freak Scene’), ou en montant un label de toutes pièces, la réponse semble évidente. Wonderflu, c’est tout ça, mais c’est aussi – et surtout – une discographie qui commence à s’étoffer d’une jolie collection d’EPs. Après ‘Lota Schwager’ et son triomphe power-pop, puis le très remarqué mini-album ‘No End in Sight’ sorti l’année passée, le quatuor parisien nous revient avec rien de moins que deux EPs d’un coup.
Force est de constater que les mecs ont une constante: un sens plutôt extraordinaire de la mélodie. Dès l’ouverture du premier EP, ‘The Line’ nous expose imparablement la science du refrain qui contribue à leur succès. Efficace et directe, la suite n’est pas en reste et montre une fois encore que Wonderflu a longtemps du poncer en large et en travers la discographie de Lou Barlow, tout en s’adonnant à de petits plaisirs plus actuels du côté de Weezer ou de Cloud Nothings. Bien loin de seulement faire la part belle au panthéon du rock – auquel on ajouterait bien volontiers Stephen Malkmus (‘Marc Poivrons’) – les Wonderflu nous captent par leur capacité à additionner les tubes et les instantanés rock’n’roll, confirmés au sein du second EP.
De ‘Motorcycle’ à ‘Fall on Me’, on retrouve la même énergie et la même efficacité alternant entre western rock et post-grunge, sans qu’aucune faute de gout ne soit signalée. Même la conclusion des deux disques, en forme de brûlots punks de 30 secondes, trouve parfaitement sa place. Avec cette collection d’EPs et le travail de stakhanoviste mis au service de la scène indé parisienne, Wonderflu nous paraît devenir un des membres essentiels de la grande communauté du rock français.Vivement un album.
‘The Line’, ‘Silence In Your Mind’, ‘Motorcycle’
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