28 Oct 10 Weezer – « Death To False Metal »
Album
(Geffen)
02/11/2010
Power pop
Fort d’une confiance retrouvée avec la sortie d’un « Hurley » qui, bien qu’encore perfectible, sonne comme une réconciliation, Weezer surfe sur la vague de sympathie qui s’offre à lui, l’exploite au maximum en alimentant l’actualité musicale. En effet, alors que la réédition de « Pinkerton » voit le jour, la bande de Rivers Cuomo dépose le même jour dans les bacs ce « Death To False Metal » compilant dix titres restés en rade tout au long de ses vingt ans de carrière. Entendez par là que, pour une raison ou une autre, mais surtout parce qu’ils ne sonnaient pas assez Weezer à l’époque, ils n’ont jamais passé l’étape sélective et généralement douloureuse des tracklistings finaux. De ce fait, chaque morceau est ici retravaillé, et impeccablement produit. Zappez donc les craintes qui pourraient laisser penser à un équivalent des disques solo du frontman manquant souvent de cohérence, autant sur le fond que sur la forme. Car la qualité générale de ce « Death To False Metal » surpasse allègrement quelques uns des mauvais opus que Weezer a mis au monde pendant les années 2000, sur lesquels on pouvait pourtant entendre le groupe partir dans des délires qui ne lui avaient jamais ressemblé jusqu’alors. Voilà qui justifie amplement la sortie de cet album, et qui fait que la majorité des titres ici présents méritait d’être entendu par les plus vieux fans du groupe, que ce soit pour les mélodies (« I Don’t Want Your Loving »), ou les riffs généreux (« Blowin’ My Stack ») qui ont fait le style Weezer, pour le meilleur comme pour le pire. Bien sûr, comme à l’accoutumée, on a droit aux quelques lourdeurs habituelles dignes de c-sides (« Losing My Mind », « Odd Couple », « Everyone »), à d’incompréhensibles loupés (« Autopilot », l’horrible reprise du « Unbreak My Heart » de Toni Braxton), vite rattrapés par une poignée de tubes qui auraient largement mérité de se faire entendre alors qu’on parlait encore du 21ème siècle au futur (« Turning Up The Radio », « Trampoline »). Voilà qui va donc plus enrichir la discographie du groupe que faire avancer le débat entre pro et anti-Weezer: « Death To False Metal » comblera les fidèles adeptes tandis qu’il ne donnera qu’une envie aux autres, celle d’étoffer cette quête visant à lui offrir la retraite.
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