03 Mai 10 Walter Schreifels – « Open Letter To The Scene »
Album
(Big Scary Monsters)
10/05/2010
Pop acoustique
On avait pourtant juré que les anciens de la scène alternative ne nous referaient plus le coup de leurs petits couplets acoustiques de vieux rockeurs tatoués soudainement transformés en bisounours. C’était sans compter sur le fait qu’un des plus brillants songwritters des nineties ne s’y mette lui aussi: c’est certain, on ne dessinerait pas cette faste période de l’indie rock sans y mettre Walter Schreifels dans le décor, lui qui a fait partie intégrante de pas mal de groupes alors incontournables. Gorilla Biscuits, Youth Of Today, CIV, Quicksand, Rival Schools… Honnêtement, il était difficile à la lecture de cette petite liste de ne pas se lancer dans la chronique de « Open Letter To The Scene », premier disque à sortir sous son nom propre alors qu’on attendait plutôt l’inespéré deuxième album de Rival Schools, actuellement en chantier et aux dernières nouvelles annoncé pour cet été. Avant que ne déferle sur nous un alignement de pépites rock, c’est dans un contexte plutôt acoustique qu’on se refamiliarise avec la voix et les mélodies parfaites d’un Schreifels qui reconnait s’être généreusement inspiré des Byrds ou des Beatles au moment de composer ces dix titres. Loin des considérations commerciales du moment, c’est avec une authenticité intacte qu’il s’est brillamment lancé dans l’exercice solo, avec aucune autre intention ici que celle de se faire plaisir et de raconter ses petites histoires. « Open Letter To The Scene » ne sonne donc pas la révolution, loin de là, mais dépose humblement quelques belles et gentilles ballades au joli teint printanier (dont une reprise du « Society Suckers » d’Agnostic Front), qu’on chante et gratte le cul dans l’herbe en comptant connement les pétales du pissenlit (« She Is To Me », « Wild Pandas », « Requiem », « Open Letter »). Un bon disque pour prendre la vie du bon côté.
Raf
Posté à 08:34h, 10 maiExcellente nouvelle ce nouveau disque ! Cependant, ce n’est pas la première fois que Walter Schreifels tente l’expérience acoustique. En 2004, il avait sorti un album sous le nom de Walking Concert (\Run To Be Born\) sur lequel il laissait la part belle à la guitare acoustique. Excellent album aussi , au demeurant !