Villenoire – ‘Whorn’

Villenoire – ‘Whorn’

Album / Genet / 15.05.2025
Post hardcore metal

Ça nous est tombé dessus sans crier gare il y a quelques semaines : Villenoire – formation belge inconnue au bataillon bien que composée de membres ayant roulé leurs bosses au sein de diverses gloires locales (Arkangel, Death Before Disco…) – nous a, pour le dire de manière euphémique, littéralement retourné les tripes avec Whorn, un premier album où les influences metalcore, indie rock et emo ramenées des expériences passées se retrouvent.

Dès l’entame Belittle Notes, on est d’emblée happés par ces riffs dantesques qui visent droit dans les gencives, par ce chant écorché vif semblant nous rappeler que tout ne tient finalement qu’à un fil, et par ce groove proprement imparable qui rappelle les plus belles heures du rock metal 90s. Pourtant, à l’arrivée du refrain, les choses se corsent : on sent poindre une possible tournure néo-metal basique, de quoi potentiellement gâcher une fête qui avait si bien démarré. Finalement, point de basculement du côté putassier de la force à signaler : ces ficelles un peu trop grosses en apparence se retrouvent très vite effilochées par de denses tremolos malaisants, puis par de puissants blast beats. S’il fallait décrire simplement le terrain de jeu de ce groupe, disons que l’on évolue ici dans un périmètre allant de Poison The Well pour les assauts métalliques frontaux à Thrice pour les élans empreints de sensibilité.              

Mais s’arrêter à ces deux références – revendiquées par les intéressés eux-mêmes – serait trop restrictif. Car les Wallons savent très bien varier leurs effets tout au long de ces huit titres, qu’il s’agisse de l’évolution façon The Ocean à mi-parcours de Rest Amazed, des lignes de guitares stellaires de Stockholm View renvoyant à Cave In, des intonations de voix flirtant par moments avec celles de Grady Avenell (Will Haven) ou de Stephen Brodsky (Cave In, Mutoid Man, Old Man Gloom) et, de manière générale, de cette capacité qu’a aussi Deftones – entre autres – à parfaitement fusionner émotions à fleur de peau et riffs décapants. D’ailleurs, Quentin Sauvé, qui n’est pas non plus le dernier à exceller dans ce registre, y va même de sa contribution sur New Memories. Une collaboration qui s’est peut être improvisée lors du passage du bassiste de Birds In Row dans le studio de son frère Amaury, ce dernier signant une nouvelle fois ici une production gérée de main de maître.

Secret le mieux gardé de Bruxelles‘ comme il aime se présenter sur Bandcamp, Villenoire le dit lui-même : il joue ‘de la musique faite pzr et pour ceux qui refusent de vieillir‘. On les croit, on acquiesce doublement, en prenant bien soin de rester à bonne distance du mosh pit…

ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE
Belittle Notes, Rest Amazed, Stockholm View, Endnote

EN CONCERT

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