Vanilla Blue – ‘Sweetheart’

Vanilla Blue – ‘Sweetheart’

Album / Nineteen Something / 27.01.2023
Power pop punk

Réapparus il y a tout juste un an après avoir contribué à la richesse du punk français des années 90, les membres de Vanilla Blue semblent s’être jurés de ne pas retomber dans le piège de la léthargie. Immédiatement après avoir sorti leur premier album Dark Cities, les stéphanois – composés d’anciens Sixpack et Protex Blue – ont donc décidé de battre le fer pendant qu’il était encore chaud, et de concrétiser leur envie comme leur inspiration débordante en retournant en studio afin d’immortaliser ce Sweetheart, véritable complément de son prédécesseur plutôt que simple redite.

Passé entre temps de quatuor à quintet avec l’arrivée d’un nouveau batteur, le précédent étant passé à la guitare, Vanilla Blue dévie donc un tantinet son spectre punk rock vers de nouvelles influences à la fois plus sages et plus adultes. Ouvert avec le tubesque Albuzy Wings au sens de la mélodie affuté draguant sans phare le sud de la Grande Bretagne ou flotte encore l’âme de Mega City Four, Sweetheart démarre sous les meilleures auspices en s’abreuvant d’une sève nettement plus rock n’roll que savent seulement trouver les musiciens décomplexés par des bagages bien remplis (Pagan Crap, My Precious Friends).

Puis l’interlude Theme vient casser net la dynamique. Les stéphanois se complaisent alors dans une sorte de ventre mou, lorgnant ici une pop à papa confortable et sans grand danger (Out of Time, The Gift, You Got to Live), là un punk rock toujours à deux doigts seulement du tube (Again and Again, An Empty Seat), sans même qu’une virgule hardcore (Panic) ou une autre plus new wave (Darker Than Blue) parviennent à dévier le break Volvo de l’autoroute, vers des chemins plus escarpés.

S’il est difficile de reprocher à Vanilla Blue sa louable intention d’ouvrir son répertoire vers de nouvelles directions, Sweetheart laisse un arrière goût de précipitation, de frustration même que ses auteurs ne se soient pas accordés plus de temps pour au moins égaler l’efficacité mélodique d’un Dark Cities sur lequel on revient encore avec plaisir un an plus tard. Ce même plaisir que les stéphanois ont manifestement à jouer ensemble, qu’ils laissent ici transpirer de chaque sillon parcouru, et qui n’est certainement que la raison d’être de ce nouvel album à finalement prendre comme il est.

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ECOUTE INTEGRALE

A ECOUTER EN PRIORITE

Albuzy Wings, Pagan Crap


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