Undergang – “Du Son Sur Les Mains”

Undergang – “Du Son Sur Les Mains”

under180Album
(Elp!)
13/09/2010
One Man Show

2010, année des céphalopodes? Après Paul le Poulpe, c’est au tour de l’Homme-Pieuvre de faire ses prédictions sur un monde qui ne tourne pas rond. Tamponné de ce pseudonyme très juste lors de son passage dans l’émission Tracks sur Arte il y a cinq ans, Undergang propose un troisième album toujours plus engagé. Maîtrisant à la fois la guitare, le scratch, la basse, le chant et la batterie, Cédric concentre tout son talent dans ses mains et ses machines pour servir un hip-hop fusionnel qui rattache le rock, le punk, l’électro et le breakbeat à sa cause. Avec déjà des dizaines de dates barrées sur son agenda de concerts, Undergang est avant tout réputé pour ses prestations scéniques, son one-man show plus explosif que comique, une énergie qu’il traduit à nouveau sur “Du Son Sur Les Mains”, sorti après “Alternative” en 2005, puis “Rue Du Maroc” en 2007.

Le seul reproche que l’on pourrait faire à Undergang est de ne pas foncièrement se renouveler par rapport au disque précédent. Mais cette formule, c’est la sienne. Derrière des textes corrosifs, la monotonie souvent rencontrée dans ce genre de disque est cassée par la variété des styles abordés. Même si le flow est constant et l’ambiance globalement dark, le beat nous promène à l’intérieur de sa colère contre la société: l’intro “Poison’s Back” affiche des samples de “Sex Machine” sur une sale ligne de basse, des scratches énervés et un beat carré. La recette est toujours aussi radicale et on entre direct dans le vif du sujet avec “Dans La Poussière”, morceau drum’n bass où il exploite pleinement son flux de paroles typiquement français. Puis, on passe logiquement par le dubstep avec “Ready For The Jerk” qui s’éteint pour laisser défiler un passage dubby sombre et rock’n roll sur “Over My Tears”. Capable de partager l’affiche avec des groupes aussi hétérogènes que Le Peuple de l’Herbe, Coldcut, La Caution, Gojira, De La Soul ou les Wampas, Undergang a forcément de quoi électrocuter les foules, que ce soit avec le coupant “Anonyme”, en faisant tomber la foudre du big-beat technoïde “Gotta Break It” rappelant un vieux Prodigy, ou en se permettant même une jolie balade qui finit sous les bombes avec “Bodybagdad Reissue”…

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1 Commentaire
  • Crab
    Posté à 18:52h, 12 décembre Répondre

    Excellent nouvel album que je vous conseille…
    à écouter sans modération

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