Turbonegro – « Retox »

Turbonegro – « Retox »

Retox[Album]
25/06/2007
(Edel/Wagram)

Depuis 1988, et sans compter les quelques années de hiatus dues aux problèmes de drogue du chanteur, Turbonegro fait rugir les riffs de guitares de par le monde, en ayant peu à peu forgé un style rock d’apparence classique mais qui aura fini par gagner l’appellation death punk. Entendez par là un savant mélange de rock, de punk et de heavy metal faisant d’eux les survivants de la pop metal des années 70-80, tout comme du hard rock et du glam. En effet, dans l’imagerie comme dans l’attitude, ces phénomènes norvégiens, burlesques, provocateurs, décadents et politiquement incorrects, ont tout des démons du rock. Ce qui explique en partie ces accoutrements féminins, et la connotation généralement sexuelle des paroles (ode à la sodomie par exemple…) qui ont fini par faire leur identité au sein d’un mouvement connu pour être quelque peu viril

Mais les Turbonegro ont beau se maquiller, se vêtir de cuir et de latex, se présenter à nous tels les Village People du punk, ils n’en restent pas moins furieusement efficaces lorsqu’il s’agit d’empoigner les manches. Et « Retox » confirme, une fois n’est pas coutume dans la sphère rock n’roll, que c’est dans les meilleurs pots qu’on fait la meilleure soupe. En effet, ce nouvel album renvoie au Turbonegro d’il y a quelques années en arrière, celui fortement teinté de heavy rock et de heavy metal (« No, I’m Alpha Male », « You Must Bleed/All Night Long »), celui qui ne va pas sans quelques figures guitaristiques (solos à la perpendiculaire où derrière la nuque, on n’ira pas jusqu’à y mettre les dents…), sans grand écart de compétition, de bourlets suintant (« Everybody Loves a Chubby Dude »), et de headbangs agréés

Les déçus des deux derniers albums retrouveront donc sûrement la voie du plaisir, celui des guitares crues et sans chichi qu’on retrouve dés l’entame « We’re Gonna Drop The Atomic Bomb » dans la veine hard rock 80 d’Alice Cooper. Et tout au long de ce « Retox », les refrains se montreront fédérateurs (« Hot & Filthy »), certains titres lorgneront plus ouvertement vers le punk (« Welcome To The Garage Dump »), d’autres dévoileront de véritables tubes (« Hell Toupée », « Stroke The Shaft », « Do You Do You Dig Destruction », « Boys From Nowhere ») comme de belles évidences: Turbonegro, à l’image du loupé « I Wanna Come », n’est absolument pas fait pour les ballades, et n’est jamais aussi excellent que lorsqu’il envoie le bois. Une belle partie de plaisir, à condition de ne pas pousser le vice en finissant à quatre pattes, cette douzaine de morceaux avalés..

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