13 Oct 08 These Arms Are Snakes – « Tail Swallower And Dove »
[Album]
13/10/2008
(Suicide Squeeze/Pias)
Echappé du label Jade Tree, devenu malheureusement de plus en plus discret, These Arms Are Snakes aura rapidement trouvé un nouveau toit chez Suicide Squeeze Records, structure de Seattle comme lui chez qui il avait déjà sorti une paire de 45t. Pas étonnant quand on connaît un peu la qualité du post hardcore de ces anciens Botch, de plus en plus posé et maîtrisé, comme en atteste ce « Tail Swallower And Dove » une nouvelle fois produit par Chris Common, batteur du groupe, mieux placé que quiconque pour offrir à ces nouveaux titres toute l’ampleur qu’ils méritent
Rythmique riche et solide, guitares abrasives et décapantes, chant tendu, arrangements electro discrets et bien amenés (l’excellente ouverture « Woolen Heirs », « Lucifer »): tout pour faire de cet opus le nouvel incontournable d’un genre qui parvient sans mal à résister au temps, peut être parce que seuls les meilleurs restent désormais. Et These Arms Are Snakes a clairement le droit à son ticket, notamment lorsqu’il nous balance à la tronche, avec une assurance déconcertante, de puissantes déflagrations, directes (« Prince Squid ») ou plus tortueuses (« Red Line Season »), aux mélodies plus ou moins apparentes, aux couches sonores vénéneuses et superposées (l’évolutif « Ehtric Double »). Sans compter « Cavity Carousel » qui, en réunissant tous ces atouts, se permet même de flirter avec la perfection, et du même coup offrir à cet album une seconde moitié au niveau de la première, entamée sur les chapeaux de roue
Avec trois albums témoins de son évolution, sa palette de possibilités devenue imposante, These Arms Are Snakes rappelle autant les regrettés Engine Down (« Seven Curtains », « Long And Lonely Step ») qu’il contentera aisément le public exigeant de Pelican, At The Drive In, Liars et Blood Brothers. Non pas que les ressemblances avec eux soient flagrantes, juste qu’on parle là d’un groupe qui a depuis longtemps passé le stade des banalités, et qui perd progressivement en fougue adolescente ce qu’il gagne en vices. C’est donc sans aucune gêne ni retenue qu’on le classe parmi les groupes les plus passionnants des années 2000, peut être même avec ce « Tail Swallower And Dove » en guise de référence ultime
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