11 Mai 04 The Streets – « Grand Don’t Come For Free »
[Album]
11/05/2004
(Wea/Wea)
La sortie de « Original Pirate Material » avait surpris tout le monde, Mike Skinner, alors quasi-inconnu se révélait alors sous le nom de The Streets comme un nouvel artiste de la scène electro / hiphop particulièrement doué et surtout original, s’imposant immédiatement comme l’étendard du UK Garage / 2 Step. Le flow , reconnaissable entre tous à cet accent anglais si particulier donnait à cet album une saveur toute particulière, enrichie par des instrus minimales mais au dosage émotionnel relevé. Aujourd’hui débarque, de nouveau comme sorti de nul part, « A Grand Don’t Come For Free », le nouvel album de The Streets
Cassons le suspense et insérons le CD dans la platine… Premier morceau, « It Was Supposed To Be So Easy », force est d’avouer que quelque chose se passe qu’on n’avait pas vraiment envisagé… Le flow de l’ami Mike semble complètement décalé et désynchronisé par rapport à l’instru et pire, sa voix sonne bizarrement, comme effacée
Au fur et à mesure de l’écoute, il faut malheureusement se résoudre peu à peu à une déception sans cesse grandissante. Non seulement les parties vocales sont nettement moins meilleures qu’auparavant voire étrangement mauvaises (« Not Addicted » ou « Empty Cans ») mais en plus les instrus sont plates, sans émotion, comme évacuées de toute saveur, bref totalement lisses, tendant vers du r’n’b-pop façon MTV ou Ado FM (« Could Well Be In », « Wouldn’t Have It Any Other Way » ou « Dry Your Eyes ») qu’on ne s’attendait assurément pas à rencontrer là. Et quand par hasard, Mike se reprend et nous sert un morceau, « Blinded By The Light », rappelant sa gloire d’antan, c’est pour tout gâcher au bout de quelques dizaines de secondes avec une voix féminine sirupeuse, écoeurante de banalité et qui parait totalement déplacée
Bref, au bout de quelques écoutes au long desquelles on aimerait bien réussir à se persuader que finalement, cet album n’est pas si mal, il vaut bien se résoudre au pire : ce disque est totalement décevant de la part de Mike Skinner. Pas forcément mauvais non, juste effroyablement et irrémédiablement banal.
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