The Soft Pack – « Strapped »

The Soft Pack – « Strapped »

soft180Album
(Mexican Summer)
28/09/2012
Rock

En 2010, sous le feu des « C’Mon » ou « Answer To Yourself » qui incarnaient toute la saveur et l’efficacité de leur premier album éponyme, The Soft Pack squattaient insolemment les tops de fin d’année, et s’imposaient ainsi parmi les plus belles révélations rock garage du cru. Depuis, le combo n’a pas forcément vu sa cote de popularité piquer du nez. Bien au contraire puisque l’annonce d’un nouvel opus n’a pas manqué de susciter une impatience et une curiosité aussi grandes que la déception qui les suivra.

En effet, loin de confirmer son rang, le groupe aligne ici douze des trente titres composés pour l’occasion, les meilleurs si la logique est bonne. Étonnement, on ne s’inquiètera jamais de savoir comment auraient bien pu sonner les dix huit restants tant on aura déjà toutes les peines du monde à ne pas jeter l’éponge avant la fin de ce « Strapped » particulièrement insipide, qui ne nécessitera finalement pas plus de deux ou trois doigts pour qu’on en compte les passages les plus mémorables (« Chinatown » notamment).

Et pour cause, si quelques titres jouent parfaitement leur rôle de transition en gardant un oeil dans le rétroviseur (« Saratoga », « Second Look »), difficile de ne pas blâmer The Soft Pack pour avoir voulu enrichir son instrumentation de cuivres, synthés et autres effets qui, non seulement lui ôtent la spontanéité de ses débuts, mais alourdissent aussi considérablement l’ensemble (« Tallboy », « Oxford Ave. », « Head On Ice », ou « Captain Ace » qui démarrait pourtant bien), quand ils ne le poussent pas délibérément sur un registre nettement plus opportuniste (« Bobby Brown »).

On vous jure, sur l’exécrable ligne droite incarnée par l’enfilade « Everything I Know », « Head On Ice » et « Bound To Fall », il était même moins une pour qu’on fabule à se voir au temps des yéyés en train de danser le twist aux côtés de Guy Marchand. A défaut de marquer le coup, cet album pourrait peut être seulement vous faire marrer. Bourré. A cinq heures du mat’.

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